Plutôt discret ces derniers mois, Hervé Patrick Opiangah, président du CF Mounana (D1 gabonaise), revient sous les feux des projecteurs. Le patron du champion en titre du Gabon se serait rendu coupable d’agression sur l’un des pensionnaires de son club, le Burkinabé Hervé Foto Oussalé.
En effet, rapporte mazleck.info, le joueur accuse son président de l’avoir brutalisé physiquement au cours d’une réunion avec toute l’équipe. Et comme si cela ne suffisait pas, «HPO» ainsi qu’on le surnomme, aurait même envoyé ses gardes du corps finir le boulot. Dans un entretien accordé au média sus cité, l’attaquant burkinabè explique les faits.
«Le président avait convoqué une réunion et avait souhaité, d’entrée de jeu, que cette rencontre soit des échanges durant lesquels chacun devait essayer d’expliquer les raisons de l’impasse du club en compétition africaine. Entre temps, j’avais avoir eu le temps de constater des fortes modifications dans mes états de soldes, sans qu’aucune explication ne me soit donnée par la comptabilité ou toute autre personne ressource. C’est à dire que je percevais maintenant mon salaire en dents de scie ; si je prends mon salaire aujourd’hui à 1 million de francs, je pourrais le toucher à 1,1 million de francs demain voir même en dessous. C’est la raison pour laquelle j’ai sollicité la parole durant la réunion. Non seulement qu’elle m’avait été refusée farouchement avec au passage des injures publiques dignes d’une bête de somme, le président Opiangah s’est détaché et s’est jeté sur moi tout en me rouant de coups en présence de tout le monde, qui suivait ce triste spectacle que je déplore et que je dénonce avec la dernière énergie. Oui, Opiangah m’a boxé», a-t-il affirmé.
«Car, c’est la première fois qu’un président de club me bat et me violente en sept (7) ans d’exercice de ma profession de footballeur professionnel. Dans l’après-midi de ce mercredi 13 mars, j’ai reçu à mon hôtel [Hôtel Sossa du quartier Rasel à Owendo, NDLR] la visite inopinée de quatre inconnus qui m’exigeaient mon passe port. Vu mon opposition à leurs injonctions, le président du club a dépêché cette fois-ci le 14 mars, quatre policiers de la BRAC [Brigade de recherche anti criminel, NDLR] qui m’ont intimidé de leur donner mon passeport. J’ai refusé d’obtempérer, déjà qu’ils n’étaient pas en uniforme. Ils ont commencé à me brutaliser tout en me rouant de coups devant les agents de l’hôtel. Après une heure de lutte, je me suis épuisé et ils m’ont finalement arraché le passeport. Ensuite, ils m’ont menotté en m’exigeant de leur donner aussi mon second passeport», a poursuivi Hervé Foto Oussalé.
Si tant est que ces affirmations sont fondées, les déboires de son équipe justifient-ils un tel comportement de la part du président Opiangah ? Le CF Mounana s’est, en effet, fait sortir du tour préliminaire de la ligue des champions par les Congolais de l’AC Léopards. En attendant une éventuelle réaction de HPO sur ces accusations, le joueur a déjà annoncé qu’il porterait plainte à son président.
«Je crois que c’est cette incompréhension qui nous conduit jusque-là, mais de là à me boxer comme si j’étais son enfant. Je ne laisserai pas cette affaire comme ça. Je saisirai les instances supérieures du football, notamment la FIFA, la CAF et mon avocat en Belgique. Je viens de saisir mon ambassade qui a appelé la police. Cette dernière nous a répondu qu’elle avait pour mission de m’arracher le passeport qui se trouverait actuellement avec le président du club», a conclu Hervé Foto Oussalé. Encore une sale affaire pour HPO, qui s’était déjà illustré, il y a quelques mois, par la mise aux arrêts d’un sociétaire de son club, le Togolais Atchabaou Djamilou, pour une affaire de transfert litigieux.