Comme convenu, le Premier ministre, Raymond Ndong Sima, qu’accompagnaient les ministres de l’Education nationale, Séraphin Mondounga, et son collègue délégué au Budget, Raphaël Ngazouze, ainsi que les membres du Syndicat national des enseignants-chercheurs (Snec) et ceux de la Force de réflexion et d’action pour l’enseignement supérieur (Frapes), se sont retrouvés le 10 avril 2013 pour discuter de la suite à donner à la suspension des cours, depuis deux mois déjà, au sein des universités et grandes écoles du Gabon.
Une semaine après la dernière rencontre entre le corps enseignant des universités et grandes écoles du Gabon et le locataire de la Primature, Raymond Ndong Sima, pour une reprise des discussions devant permettre de trouver un terrain d’entente sur les désaccords entre les deux parties, les différents acteurs intervenants sur le dossier des revendications du Snec et de la Frapes, se sont retrouvés, le 10 avril 2013. Une rencontre qui présage d’un dénouement de la crise qui sévit au sein des Universités et grandes écoles du pays.
«Nous sommes ici pour essayer de trouver une voie de sortie à cette situation», a rappelé le Premier ministre Ramona Ndong Sima, à l’entame des discussions.
Après près de sept heures de chaudes discussions, dans la salle des réunions de la primature, les enseignants-chercheurs adhérents des deux syndicats du supérieur ont obtenu du gouvernement la résolution d’un point de leur cahier de charge : la revalorisation de la Prime d’incitation à la recherche (Pir) à hauteur de 250.000 francs CFA par mois.
Il s’agira d’ajouter cette somme aux premiers montants, c’est-à-dire aux 250.000 des enseignants recrutés avant 1991 ce qui donnera 500.000 francs CFA et 150.000 francs à ceux recrutés après 1991 ce qui leur fera 400.000 francs CFA. Cette décision qui devra être soumise aux différentes bases syndicales pour approbation est, selon le Premier ministre, transitoire, avec effet rétro actif à compter de janvier dernier et devrait être effective à la fin du mois de juin prochain.
Toutefois, selon les enseignants-chercheurs, cette augmentation ne devrait pas prendre en compte les vacataires d’autres administrations, qui pour une raison ou une autre dispenseraient des cours dans les universités et grands écoles du Gabon. Une proposition qui n’a cependant pas trouvé l’assentiment de Raymond Ndong Sima dont la position cadre avec la volonté exprimée précédemment par le président Ali Bongo Ondimba. Toutefois ce point fera l’objet d’étude et de discussion concernant son applicabilité.
Désormais, selon une suggestion du Premier ministre, approuvée par l’ensemble des membres des structures syndicales présents aux discutions, la Pir devra être reversée dans la solde de base à la seule condition que la loi 8/91, qui sous-tend cette structure de rémunération, soit modifiée.
En attendant les conclusions de l’assemblée générale du Snec ce 11 avril, le gouvernement, les étudiants et parents de ces derniers devront croiser les doigts pour que les enseignants optent pour un retour dans les amphithéâtres et salles de cours, le plutôt possible.