Les habitants de Bolokobouet, dans le département du Cap Estérias, ont réclamé au cours d’une réunion une parcelle de forêt, en vue d’y ériger un champ communautaire, appris vendredi l’AGP.
Depuis la création de l’arboretum Raponda Walker dans la zone du Cap Estérias, les populations de Bolokobouet, notamment les paysans se sentent un peu acculés par les conservateurs et les agents des eaux et forêts et ce d’autant plus, affirment-ils que les limites de cette nouvelle aire protégée ne sont pas clairement matérialisées sur le terrain.
« Toutes nos terres ont été confisquées pour les besoins de conservation de la nature. Nous ne sont pas opposés à la politique gouvernementale en matière de conservation des écosystèmes, mais nous voulons tout simplement que les prérogatives environnementales ne se réalisent pas en s’opposant aux intérêts des communautés villageoises et des citoyens de façon générale »’’, a souligné le président de l’association des paysans de Bolokobouet, Jean Baptiste Paboungomo, invitant le gouvernement à allier protection de l’environnement et besoins des communautés villageois.
« Actuellement nous avons peur d’entrer en forêt pour faire les plantations. Beaucoup d’entre nous ont gelé leurs activités agricoles de peur d’empiéter sur le domaine déclaré d’utilité publique », a souligné un autre paysan, regrettant le fait que les limites de l’arboretum Raponda Walker, qui avoisine leur village ne sont pas encore clairement matérialisées sur le terrain.
Les habitants de cette localité à les entendre souhaitent vivement que l’Etat, propriétaire de la terre, leur attribue une parcelle de forêt, en vue d’y réaliser un champ communautaire.
La réalisation de ce champ est un projet formulé en 2012 par les membres de l’association des paysans de Bolokobouet, lesquels veulent contribuer à la lutte contre l’insuffisance alimentaire au Gabon, avec la mise en place d’une coopérative agricole. Celle-ci pourra pour mission de produire et de commercialiser les produits locaux frais.