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La dernière morsure du Snec

Jean-Remi-YamaAlors que l’on pensait le retour immédiat des enseignants sur le chemin des universités et des grandes écoles acquis, les enseignants-chercheurs ont battu en brèche cette certitude en mettant une nouvelle fois le gouvernement au pied du mur.

Réunis en assemblée générale, le 11 avril à Libreville, au lendemain de leur concertation avec le Premier ministre, Raymond Ndong Sima, les membres du Syndicat national des enseignants-chercheurs du Gabon (Snec) ont conditionné la reprise effective des cours par la promulgation dans un décret, des engagements pris par le chef du gouvernement.

Pour rappel, après plusieurs heures d’âpres négociations les enseignants-chercheurs adhérents du Snec et de la Force de réflexion et d’action pour l’enseignement supérieur (Frapes) ont obtenu du gouvernement la résolution d’un point de leur cahier de charge avec la revalorisation de la prime d’incitation à la recherche (Pir) à hauteur de 250 000 francs CFA par mois.

Il s’agira d’ajouter cette somme aux premiers montants, c’est-à-dire aux 250 000 francs des enseignants recrutés avant 1991 ce qui donnera 500 000 francs CFA et 150.000 francs à ceux recrutés après 1991 ce qui leur fera 400 000 francs CFA. Une décision qui, de l’aveu de Raymond Ndong Sima, est transitoire, avec effet rétro actif à compter de janvier dernier et devrait être effective à la fin du mois de juin prochain.

Par ailleurs, le paiement de cette prime restera trimestriel et elle ne sera pas intégrée dans le solde de base. En tout cas, pas pour l’instant. En effet un projet de revalorisation des salaires des agents publics doit être présenté dans quelques jours pour prendre effet dès le mois de mai. Le gouvernement n’a donc pas envie d’augmenter les rémunérations des enseignants-chercheurs avant cette date et souhaite bien que ces derniers attendent l’application de cette décision qui touchera l’ensemble des agents publics.

Or, pour les enseignants qui considèrent être moins bien lotis que certains de leurs pairs africains, l’augmentation de la PIR n’est qu’un petit pas. Mais, il faut pour eux, que le gouvernement évoque rapidement l’adoption d’un texte législatif pour que la PIR devienne mensuelle et donc soit introduite dans le solde de base. C’est l’adoption d’un tel texte qui pourrait ramener les enseignants dans les amphithéâtres des grandes écoles et universités gabonaises, notamment à l’université Omar-Bongo (UOB) et à l’université des sciences et techniques de Masuku (USTM).

«Nous acceptons la proposition du Premier ministre qui consiste à revoir à la hausse le montant de la Pir. Néanmoins, avant de reprendre les cours, nous exigeons qu’il y ait un arrêté ou un décret qui définit les modalités d’application de ces mesures, car nous avons été longtemps floués. On attend donc que le gouvernement réagisse», a indiqué Jean-Remi Yama, président du Snec, relayé par Gabon Matin. Encore une fois, le gouvernement est mis au pied du mur. Mais cette fois, le temps joue en sa défaveur car le spectre de l’année blanche est déjà à portée de main. Va-t-il s’extirper de cette ultime morsure du Snec ?

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