Le Président Directeur Général de la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG), Christian Lefaix a tenté de rassurer, sans y parvenir réellement, l’opinion publique sur la qualité de l’eau distribuée par son entreprise.
Christian Lefaix s’est livré à cet exercice devant la presse avec peu de succès. Pour convaincre définitivement les hommes et femmes de presse, il a affirmé que l’eau consommée dans les ménages au Gabon ne présente aucun risque sanitaire, le P-DG de l’unique société de distribution d’eau et d’électricité a surpris en indiquant que l’eau distribuée est conforme aux normes de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et qu’elle est surtout conforme aux standards de la SEEG qui seraient plus sévères que ceux de l’OMS.
Pourtant ce que constatent au quotidien les populations a de quoi inquiéter. Malgré les analyses des laboratoires sollicités par la SEEG et en dépit du silence « complice » de la Direction Générale de la Santé, l’eau qui sort des robinets des foyers est de moins en moins incolore, inodore et son goût a tendance à changer. Des dépôts se forment systématiquement dans les fonds des récipients.
La population de Libreville n’est pas la seule à vivre dans la peur d’une épidémie ou d’infections de tout genre puisqu’à Makokou la situation est tout aussi inquiétante.
Difficile donc de rester serein après les déclarations de Christian Lefaix. Et si la SEEG tente de rassurer, le ministère en charge des ressources hydrauliques, le Conseil National de l’Eau et de l’Électricité (CNEE) ainsi que l’Agence de Régulation de l’Eau et de l’Électricité (ARSEE) ne font rien pour sortir les populations d’une angoisse permanente. Et ce qui est vrai pour l’eau l’est aussi pour l’électricité.