Après un galop d’essai plutôt réussi en février, le carnaval international de Libreville va définitivement s’incruster dans l’agenda des manifestations artistiques et culturelles gabonaises. En effet, le conseil des ministres du 11 avril a adopté le projet de décret instituant le carnaval international de Libreville.
Selon le communiqué final du conclave ministériel, le projet de décret susvisé institue en République gabonaise, un évènement artistique et culturel dénommé carnaval international de Libreville, en abrégé CIL. «Le CIL est organisé chaque année au mois de février et a pour mission de valoriser et promouvoir les cultures nationales dans leurs diversités et magnifier les expressions libres et spontanées des communautés nationales et des pays partenaires», indique le texte.
À ce titre, indique le communiqué, le CIL a pour objet de servir de vecteur de dialogue de civilisation et de promotion de transculturalité ; de faire découvrir et promouvoir les expressions artistiques et culturelles exprimées par la danse, le costume, le maquillage et la musique ; de favoriser les échanges entre les communautés culturelles ; de dynamiser la coopération culturelle entre États.
Par ailleurs, le succès d’un tel projet est intimement lié à l’importance de son budget. Quelle sera l’enveloppe allouée à cette manifestation, qui aura la lourde mission de «de valoriser et promouvoir les cultures nationales dans leurs diversités et magnifier les expressions libres et spontanées des communautés nationales et des pays partenaires» ? Pour la première édition, on évoquait dans les couloirs du ministère de la culture une enveloppe d’environ 250 millions de dollars.
Or, loin de comparer cet évènement à ses aînés de Rio de Janeiro, au Brésil, ou encore de Nice, en France, qui se chiffrent en plusieurs milliards de francs CFA, force est de constater que l’enveloppe du premier carnaval international de Libreville, fait pâle figure à côté de ces mastodontes. Vu l’importance de la mission désormais dévolue à cet évènement, son budget sera certainement rehaussé, mais à hauteur de combien et pour quels résultats ? Affaire à suivre.