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Crimes dit rituels : la diaspora poursuit le combat, le Gabon espère pouvoir…

manifestation-contre-le-crime-dit-rituel-ParisUne semaine après la protestation des Gabonais de Lyon pour dire «non aux crimes rituels», le relais a été passé à ceux de Paris et du Canada qui ont également exprimé leur soutien aux nombreuses familles endeuillées et saisi l’occasion pour interpeller les autorités gabonaises qui semblent ne pas partager la même sensibilité face à ce phénomène qui tente d’intégrer le registre du «normal» et du «simple accident».

La fin de non-recevoir du ministre gabonais de l’Intérieur, Jean François Ndongou, essuyée par l’Association de lutte contre le crime rituel (ALCR) et les «Gabonais du Net» quant à la demande d’autorisation pour une marche pacifique qui avait été programmée pour le 13 Avril dernier, a été respecté à Libreville. Cependant «l’image entachée et la psychose créée à l’étranger», crainte par Alain Claude Billié Bi Nzé, porte-parole de la présidence gabonaise, et que tente de redorer les autorités du pays, n’a pas eu du mal à enregistrer l’assentiment et l’adhésion des autorités françaises et canadiennes qui ont délivré des autorisations de marche aux Gabonais résidant chez eux.

C’est dire que la stratégie choisie par les conclaves du gouvernement gabonais et le ministre de l’intérieur, Jean François Ndongou, a montré ses limites à l’international, où désormais on se fait une idée de la situation qui prévaut au Gabon via les chaines internationales et les autoroutes de l’information. Les Gabonais de la diaspora, notamment ceux de la France et du Canada, ont donc organisé des marches de protestation dans leurs différentes villes de résidence, le 13 avril dernier.

«Se taire est aussi un crime au même titre que ces crimes dits rituels, le président de la République, Ali Bongo Ondimba a dans l’un de ses discours dit une fois, «que celui qui regarde le mal sans contester coopère vraiment avec le mal.» C’est dire que notre gouvernement, qui regarde le mal tous les jours sans contester, coopère vraiment avec ce mal-là», a déclaré une jeune gabonaise qui a fait le déplacement de la place du Trocadéro à Paris.

«Les droits de l’homme ne sont pas respectés au Gabon, il faudrait que le monde entier le sache, cela peut exister dans les textes, mais l’application du respect des droits de l’homme, le respect de la vie et de l’être humain n’existe pas au Gabon. Le pauvre n’est pas respecté au Gabon. Il sert de sacrifice sur des hôtels diaboliques où on dépèce, on prend des organes, on enlève tout et on fait des rituels avec et c’est actuellement cela l’image du Gabon, et il faudrait que tous nous ayons le courage de le dire», a renchéri la même demoiselle.

Nonobstant le raté du week-end écoulé, relatif à la demande de se rassembler au carrefour Rio, suite au «refus inexplicable du gouvernement gabonais d’autoriser le peuple à marcher pacifiquement contre les crimes rituels et à exprimer son soutien aux nombreuses familles endeuillées», les Gabonais du net invitent l’ensemble de la communauté gabonaise résident au Gabon et à l’étranger de bien vouloir prendre part à une opération «jeudi noir» le 18 Avril prochain dès 6 heures du matin.

«Si toi aussi tu en as ras-le-bol de voir nos compatriotes se faire assassiner tous les jours alors manifeste-le ce 18 avril en portant juste un tee-shirt ou une chemise de couleur «noire». Ce n’est vraiment pas quelque chose de contraignant, mais si nous sommes des milliers à le faire alors cela aura un impact significatif», peut-on lire sur la page Facebook de ces Gabonais de la toile mondiale.

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