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L’éditorial politique: la Cour a statué

CC3.JPG-973a6a07Les élections locales auront lieu au plus tard le 23 novembre prochain. C’est ce qu’a annoncé la Cour constitutionnelle au cours de son audience du 29 avril dernier. C’est le Premier ministre Raymond Ndong Sima qui avait été le premier à saisir la haute juridiction dans une correspondance datée du 4 avril alors même que les élections devaient se tenir le 5 avril au plus tard.
L’homme du 2 décembre avait évoqué dans cette saisine comme raisons, et afin d’obtenir le report des élections, les nombreuses modifications de la loi électorale résultant des accords de la classe politique mais aussi les multiples saisines de la cour par certains partis politiques de l’opposition et de la majorité républicaine. Autant dire que tout le monde était bien d’accord pour dire qu’il fallait reporté cette échéance qui était vouée à l’échec si elle avait été organisée dans les temps. Tout le monde était donc d’accord, cela révèle que finalement l’opposition et la majorité peuvent être en harmonie sur certaines questions de temps à autre.
Le report a donc été accordé par la cour au gouvernement pour que celui-ci s’efforce d’organiser les élections en tenant compte de la production d’une liste biométrique car c’est bien de cela dont il s’agit ici. Il était inconcevable qu’après les multiples concertations engagées par le Président de la République et souvent menées par le Premier Ministre sur cette question de biométrie et de moralisation de la vie politique au Gabon, que l’on fasse fi des recommandations et des exigences des différentes commissions qui présentaient alors la biométrie comme un élément crucial qui puisse permettre de diminuer considérablement les risques de fraudes.
Il faut donc croire que la Cour constitutionnelle avait l’impératif de veiller à ce que les listes produites par le ministère de l’intérieur et la CENAP soient conformes à la loi. Ce n’est donc pas que les multiples saisines ont convaincu la cour constitutionnelle pour invoquer le cas de force majeur, et cela Marie Madeleine Mborantsouo l’a signifié au cours de cette audience du 29 avril. Ni le Premier Ministre, ni les partis politiques n’ont été capables de démontrer qu’il y a ou qu’il y a eu un cas de force majeur susceptible de provoquer un report. Simplement, il faut retenir que la haute juridiction reste attachée à la loi et qu’elle considère que les élections locales doivent se faire selon les dispositions de la loi qui imposent depuis peu d’avoir une liste électorale biométrique pour chaque élection.
Les partis politiques et le gouvernement ont donc 7 mois devant eux pour préparer cette échéance. L’opposition avait notamment demandé entre 6 et 8 mois de report, et voilà 7 mois qui lui sont donnés. Elle peut donc s’en satisfaire et commencer à se préparer pour un rude combat face à une majorité qui va s’employer à rester sereine car ses victoires lors des derniers scrutins ont eu le mérite de rappeler à tous que le PDG reste l’unique machine politique de ce pays.
L’enrôlement en vue de la constitution de la liste électorale biométrique va donc pouvoir commencer, avec l’espoir que ces élections qui vont se tenir le 23 novembre au plus tard seront moins contestés que d’habitude, c’est à dire avec moins de contentieux basés notamment sur les votes multiples. Il revient désormais au gouvernement donc de se mettre au travail et aux populations de répondre à l’appel qui leur sera lancé.

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