Le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage, de la Pêche et du Développement rural, Julien Nkoghé Békalé, vient de donner un coup d’accélérateur à l’essor agricole au Gabon avec la ratification, entre l’État et ses partenaires au développement, ce 6 mai 2013, du Pacte national du Programme détaillé du développement de l’agriculture africaine (PDDAA) du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad).
Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Ida Reteno Assonouet, a présidé ce 6 mai 2013 en lieu et place du Premier ministre Raymond Ndong Sima, la cérémonie de signature du pacte national du PDDAA devant déboucher sur la table ronde des bailleurs de fonds pour les financements concertés des projets et programmes agricoles au Gabon, dont l’objectif est de doper et dynamiser la production agricole nationale.
Le gouvernement, avec le patron de l’agriculture, le secteur privé et les partenaires au développement (la Banque mondiale, la Communauté économique des États de l’Afrique central), les coopératives agricoles, ont tous répondu présent à ce rendez-vous qui permet de poser les bases des actions futures, concrètes et réalistes pour l’essor agricole gabonais.
Par la ratification de ce pacte, les partis signataires ont réaffirmé leur engagement pour la concrétisation et la réussite des sept axes prioritaires susceptibles de favoriser la réalisation, à l’horizon 2020, des objectifs de croissance de la production agricole, la diminution des importations des denrées alimentaires, la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté. Ces axes concernent l’amélioration durable de la production agricole, le développement des pêches et de l’aquaculture, l’amélioration de l’accès à la terre et au financement, le renforcement du système de collecte et de commercialisation des produits agricoles, l’amélioration du système de gestion des informations et des innovations, l’amélioration de l’état nutritionnel, le développement institutionnel et des ressources humaines ainsi que la promotion des femmes et des jeunes.
«Ces axes sont en harmonie avec les priorités nationales définies dans les orientations politiques et stratégiques, notamment le Plan stratégique Gabon émergent (PSGE), la Nouvelle politique agricole du Gabon (NPAG), la Politique agricole de sécurité alimentaire et de croissance (PASAC), le Programme national de sécurité alimentaire (PNSA), le Plan directeur de développement intégré de la pêche artisanale (PDDIPA), la stratégie nationale et le plan d’actions pour le développement du secteur des produits forestiers non ligneux», a rassuré Julien Nkoghé Békalé.
«La mise en œuvre du PDDAA est un processus consensuel et participatif dont l’objectif final est l’adoption par le gouvernement d’un programme national d’investissement agricole et de sécurité alimentaire et nutritionnel. Avec ce programme le Gabon disposera désormais d’un plan d’action à court moyen et long terme permettant de faire passer le Gabon du statut de pays à vocation agricole au statut de pays agricole», a indiqué le ministre de l’Agriculture.
Jean-Baptiste Bikalou, Julien Nkoghé Békalé, Ida Reteno Assonouet et le secrétaire général adjoint de la
Jean-Baptiste Bikalou, Julien Nkoghé Békalé, Ida Reteno Assonouet et le secrétaire général adjoint de la
Selon le représentant du secteur privé, Jean-Baptiste Bikalou, la réussite du PDDAA permettra de montrer un autre visage de la coopération et de l’intégration africaine, mais il contribuera également à la réalisation du rêve de la prospérité partagé pour tous les Gabonais à l’horizon 2025.
«Nous disposons de potentiels agricoles énormes. Nous avons tous les outils en mains pour réussir notre envol agricole. Ma ferme et ultime conviction est que le succès de l’émergence du Gabon, repose et reposera sur le développement de l’agriculture», a confié Julien Nkoghé Békalé en guise de conclusion.
Ce pacte national fixe les paramètres d’un partenariat à long terme dans le secteur agricole et spécifie les principaux engagements du gouvernement et des partenaires au développement et enfin, il clarifie les attentes des producteurs agricoles. Par l’acte de signature, le Gabon devient le 4e pays des 10 États membres de la CEEAC à intégrer la classe de ceux ayant déjà signé cette initiative du Nepad dont l’objectif est d’éradiquer la faim et réduire la pauvreté grâce à l’agriculture. Pour cela un seul défi : consacrer au moins 10% du budget national au développement de l’agriculture et atteindre une croissance agricole annuelle de 6%, conformément aux recommandations du sommet de l’Union Africaine à Maputo en juillet 2003.