Présent dans le pays depuis 1977, Acciona, fournisseur mondial de services énergétiques, d’infrastructures et d’eau renouvelable, a acquis un contrat de 50 millions d’euros (près de 33 milliards de francs CFA) pour concevoir et construire la plus grande usine de traitement d’eau potable du Gabon (UTEP).
Attribué par le ministère gabonais du Pétrole, de l’Energie et des Ressources hydrauliques (MPERH) à la société espagnole Acciona, le projet de conception et de construction d’une nouvelle usine de traitement d’eau potable à proximité de la ville de Ntoum apparaît comme l’un des plus importants de cette année, dans le sens où le gouvernement entend résoudre de manière définitive le problème lié aux nombreuses coupures d’eau dont sont victimes les populations depuis plusieurs années déjà. La construction de cette usine devrait durer 20 mois.
L’usine qui compte atteindre une capacité de production journalière de 140 000 m³ d’eau potable par le biais de quatre lignes de traitement (35.000 m³ chacun), aura pour objectif de soutenir le complexe de traitement d’eau existant dans la même commune et d’augmenter la capacité de stockage et la disponibilité de l’eau potable pour Libreville et ses environs. Cette capacité, à en croire le site www.acciona.es, sera suffisante pour satisfaire les estimations de besoin en eau de la capitale gabonaise pour les quinze prochaines années. La nouvelle usine portera en effet la capacité totale du complexe de production d’eau de Ntoum à 315 000 m³/jour.
Si le projet de Ntoum est le premier contrat d’Acciona Agua au Gabon, la société dont la division Infrastructures dispose, depuis 36 ans, d’un bureau permanent à Libreville, s’est engagée dans plusieurs autres projets tels que la construction de deux mini centrales hydroélectriques à Iboundji et à Malinga, la construction de la route Mamiengue-Fougamou et celle reliant le stade d’Angondjè à la Sablière lors de la Coupe d’Afrique des nations 2012, entre autres.
Ainsi, l’attribution à l’Acciona du marché de construction de la nouvelle usine d’eau potable par l’Etat gabonais vient confirmer que les problèmes structurels dans la distribution d’eau à Libreville sont bien du fait de l’Etat comme le suggérait la lettre ouverte de la SEEG aux gabonais, il y a une semaine.