Bien que leur plumage soit déjà un moyen de communication, les oiseaux utilisent plusieurs autres voies de communication. Notamment, les différents signaux visuels constitués de divers mouvements, les vocalisations et autres types de sons. La complexité des ces signaux est maximale lors des parades nuptiales, et constitue un des moyens de communication les plus codifiés du règne animal.
Chez les vertébrés, les oiseaux sont ceux qui paraissent les plus curieux et captivent énormément tous ceux qui souhaitent en savoir un peu plus sur eux. Communiquer est, pour tout être vivant, la chose qui scelle les liens entre individus ; mieux, cela permet à chacun de comprendre et de vivre en harmonie avec son entourage et son biotope.
Pour nombreux d’entre nous, les volatils ne chantent que pour leur plaisir. Ce qui n’est pas faux. Mais pas seulement. Chez nos prochains à plumes, l’une des manifestations de l’émotivité et de l’expression, est le chant. Les sons et les chants ont des fonctions diverses. Ainsi, le chant du mâle sert à éloigner les rivaux de son territoire et ou à y attirer une femelle.
Il y a aussi des chants pour annoncer le lever du jour, c’est le cas chez plusieurs espèces telles que le coq, le coucal, le francolin et j’en passe ; avec ce que cela comporte comme plaisir. Ainsi, dès l’aube, des symphonies se font entendre qui pour quadriller son territoire, qui pour appâter une femelle, et parfois pour prévenir la communauté de la présence d’un danger. D’autre par contre annoncent la fin d’une longue et pénible journée.
Pour qu’un oiseau, quelle que soit l’espèce qui chante, il faut qu’il ait apprit des ses parents. Il y a les sons immuables et instinctifs, mais pour d’autres, il faut s’entraîner pour les comprendre, les assimiler et les répéter. Ainsi, les coucous apprennent le chant de leurs parents adoptifs et les psittacideas (perroquets gris du Gabon) reproduisent la voix humaine. Le vol et la construction du nid par contre sont dictés par l’instinct.
Mais les oiseaux acquièrent en outre, par l’apprentissage, une expérience qui les conduit à modifier leur comportement, à perfectionner ou à réprimer leurs instincts. Sur leur carte génétique, il est écrit qu’après l’éclosion et après que les plumes aient poussé, au bout d’un certain temps, il faut battre les ailes pour devenir indépendant. Pour le reste, chaque individu doit apprendre en s’exerçant, en affrontant les vents et les intempéries.
Si vous faites couver l’œuf d’un francolin par une poule, à l’éclosion, le poussin croira que sa mère est cette poule. Au delà de quelque sons inscrits sur son code génétique, ce poussin apprendra à répéter ce que la poule dira et ceci, dans la capacité de ce que ces cordes vocales lui permettent et selon la capacité prévue par son cerveau.
Selon une légende Punu, un chasseur fit couver un œuf d’aigle par une poule. Le poussin qui en sorti se prit pour une poule. Un jour, alors qu’il regardait un aigle qui profitait des courants d’air dans les cieux en décrivant des grands cercles, il s’écria : «Il est fort celui-là. Que puis-je pour en arriver là», ignorant qu’il était lui même un aigle. Il se prit d’admiration pour ce dernier. Il mourut sans jamais essayer de voler comme lui.
Pour revenir sur la communication, sachez qu’il existe même des patois au sein d’une même espèce. Mais pour s’en rendre compte, il faut avoir une oreille bien rodée. De la même façon qu’il existe des disparités au niveau du plumage dans une même espèce selon les régions. Exemple, le bulbul des jardins de Mayumba au sud du Gabon à une tâche jaune sous la queue, ce que celui de Libreville, la capitale administrative, n’a pas. Aussi, leur chant diffère sur quelques syllabes. Pour mieux le comprendre, vous pouvez faire un enregistrement phonique et faire des comparaisons. Encore une fois seules, les personnes rodées peuvent le remarquer.
Le perroquet qui est un oiseau que nous adorons tous, dans son milieu naturel, ne parle pas un seul mot de nos langues. Pourtant, une fois en captivité, il se met à répéter tout ce que nous disons à longueur de journée. Dans un premier temps c’est à cause du stress, puis ayant été coupé de tout contact avec ses semblables, il n’entend plus que vous. Pour ceux qui ont été pris plus jeunes, les premiers mots qu’ils apprennent c’est votre quotidien. Et comme leurs cordes vocales et leur intelligence le leur permettent, ils enregistrent et répètent tout ce qu’ils entendent.
Il y a, chez tous les animaux, des chants ou des cris qui sont compris par tous. C’est le cas du cri de détresse. Si une fourmi signale un danger, un éléphant l’entendra comme s’il lui était adressé. Et parmi les sons utilises pour communiquer, il y a les ultra sons, des son tellement bas qu’ils sont inaudibles pour l’oreille humaine. Pourtant ils peuvent être captés par certaines espèces animales à des kilomètres à la ronde. Lorsqu’un oiseau signale un danger, le message est reçu par tout ceux qui l’on entendu, quelque soit l’espèce et le genre. Comme quoi, mettez vous sur vos gardes, si non fuyez.
Le coq qui nous est familier émettra un son pour inviter la femelle à picorer une belle trouvaille. Un autre pour la préparer à l’accouplement tout en déployant les ailes, un autre encore pour annoncer le danger puis un dernier lorsque la femelle vient de pondre un œuf. C’est d’ailleurs le plus bruyant de tous. Comme pour annoncer un grand événement.
Le chant, les couinements, les caquetages et autre onomatopées, sont pour les volatiles ce que le langage est pour nous. Nous ne parvenons à nous comprendre et à communiquer, que parce que nous utilisons des médiums que nous avons tous appris pour les uns depuis la naissance, pour les autres, par nécessité ou parce que l’environnement nous l’a imposé.
Pour les humains comme pour tous les autres êtres vivants, la communication est au centre de notre existence et rythme les rapports non seulement au sein d’un même groupe, mais aussi entre individus partageant le même environnement ou cadre de vie…