La société singapourienne vient d’adresser une lettre à la Communauté Gisir pour répondre aux attaques auxquelles elle fait face depuis peu et qui font état de la destruction du patrimoine culturel et matériel de ce peuple établit notamment entre Fougamou, Mandji et Ndougou.
C’est une lettre de la Communauté Gisir, représentée par Me Louis Gaston Mayila, qui a défrayé la chronique récemment autour des activités du groupe Olam dans la région de Mandji, faisant état notamment d’une occupation dangereuse du site de la Mission Sainte Croix de Eshiras de Ndolou mais aussi de la dégradation de sites classés sacrés par cette communauté.
Dans sa réponse à la Communauté Gisir, Olam Gabon affirme que, dans ses projets, la priorité est toujours donnée au respect des pratiques des cultes et des sites sacrés. Il ressort effectivement qu’une équipe de scientifiques avait installé des « toiles leur permettant de prélever certains insectes endémiques de la zone concernée afin de procéder à des analyses ». Pour Olam Gabon, les scientifiques ignoraient le caractère sacré des lieux. Ils en seraient partis au moment où ils en avaient été informés.
Toute étude (scientifique ou d’impact environnemental) implique nécessairement une contribution des popualtions locales, une participation publique qui permette d’éviter la transgression de certains interdits sur le lieu concerné par l’étude. L’arrivée des scientifiques missionnés par Olam montre bien qu’il n’y pas eu de consultation préalable qui aurait pu permettre d’éviter le malentendu dont il est question depuis plusieurs semaines.
Olam Gabon assure dans son courrier, déposé sur la table Me Louis Gaston Mayila, sa volonté de » respecter totalement les rites et pratiques des communautés locales ». Le malentendu devrait donner lieu à dialogue direct entre les deux parties, selon les souhaits de la société qui a l’intention d’aller jusqu’ au bout de son projet dans le « pays gisir ».