Il y a exactement trois mois, la photo d’une jeune fille était diffusée sur les antennes des chaînes de télévision nationale pour annoncer qu’elle était recherchée par ses parents. Marie Lauren Mirlène Italy Ndemeya, 5 ans, était portée disparue à la sortie des cours à Avrobam et depuis lors, ses parents n’avaient pas baissé de bras jusqu’à ce dimanche 5 mai 2013 où elle a été retrouvée.
A l’annonce de sa disparition, des reportages avaient été réalisés par certaines télévisions pour inciter la population à dénoncer ses éventuels ravisseurs. L’attente aura été longue. On l’a cru morte et les espoirs de la retrouver vivante étaient presque perdus au regard du temps qui s’est écoulé depuis sa disparition. Elle avait été enlevée à la sortie des cours, le 21 janvier 2013, et c’est au bout de trois mois d’angoisses, de tension, de doutes et de craintes que les parents de cette enfant ont appris qu’on l’avait retrouvée.
Entre temps, il faut reconnaître que cet intervalle avait alimenté la polémique, poussant les uns et les autres à classer la disparition classé dans la catégorie des crimes dits «rituels». De même, elle avait été à l’origine d’une discorde au sein de la famille, certains estimant que le coup avait été monté de l’intérieur.
Retrouvée dimanche dernier dans la cour d’une église, en forme et pleine de santé, la petite Marie Lauren Mirlène Italy Ndemeya, aurait été enlevée par une certaine Patricia Komba, aujourd’hui en cavale. Des sources dignes de foi rapportent qu’elle avait été aperçue aux alentours du quartier Alibandeng, dans le 1er arrondissement de Libreville.
La présumée ravisseuse serait également connue des services de police pour avoir déjà été interpellée, il y a quelques années, pour des faits similaires. Car, ayant des difficultés pour procréer, elle aurait choisi d’enlever des petits enfants qu’elle fait passer pour les siens tout en leur assurant des conditions de vie dignes.
S’il est bien vrai que le retour de la petite Marie Lauren Mirlène au sein de la famille a ravivé la joie qui avait disparu, son enlèvement vient relancer le problème d’insécurité dans la capitale gabonaise singulièrement aux abords des établissements scolaires où des enfants ont été souvent enlevés par des inconnus.
