Trente personnes ont été opérées gratuitement par la chirurgie laparoscopique au cours des séances de démonstration et d’application programmées dans le cadre du troisième congrès africain de chirurgie, que la Fondation Albertine Amissa Bongo organise depuis mercredi à Libreville.
La chirurgie laparoscopique se pratique sans ouvrir la paroi d’un patient en se limitant à de petites incisions permettant l’intrusion d’instruments d’opération. Des chirurgiens, venus de Belgique, de Chine, des USA, de l’Inde, du Burundi, etc sont arrivés au Gabon partager leurs expériences et instruire des étudiants gabonais en médecine et des chirurgiens en gynécologues et des gastro-entérologues sur cette technique d’intervention.
Pour Solange Mabignath, secrétaire exécutive de la FAABO, il était question de mettre à disposition des praticiens du secteur une plate-forme d’échanges des savoirs, tout en venant en aide aux populations démunies, en leur offrant notamment des prises en charge gratuites des pathologies viscérales et gynécologiques nécessitant des interventions chirurgicales.
Les participants ont eu droit à la présentation d’une intervention laparoscopique portant sur un cas de reflux gastrique menée par le Pr Guy Bernard Cadiere de Belgique. Selon les explications du Dr David Lipski, chirurgien digestif, l’intervention visait à empêcher le reflux de l’estomac vers l’œsophage. Une pathologie assez courante et très handicapante pour le patient, vu qu’il ressent des brûlures, beaucoup de douleur ; et tousse parfois de façon chronique.
Pour éviter cette gêne, le Pr Cadiere a confectionné une bouée, une valve qui empêche l’acide de remonter de l’estomac vers l’œsophage, après avoir séparé une partie de l’estomac et disséqué une partie de l’œsophage.
‘’C’est aussi une hospitalisation très courte, une ou deux nuits maximum. Les gens, dès la fin de l’intervention, sont déjà soulagés puisque l’acide ne remonte plus de l’estomac vers les œsophages’’, a expliqué le Dr Lipski