Dans le cadre de la campagne d’information sur la qualité de l’eau distribuée par la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), une quinzaine de députés du Palais Léon Mba, conduite par son 5e vice-président, Paul Mba Abessolo, ont mis à profit leur journée du 10 mai 2013 pour s’imprégner des réalités du circuit des opérations concernée, du traitement jusqu’à la distribution du précieux du liquide.
Débutée à l’usine de traitement de Ntoum 5 et 6 pour s’achever dans l’enceinte du laboratoire central de la SEEG, la visite guidée des locataires du Palais Léon Mba, conduite par le président-directeur général de cette entreprise, Christian Lefaix, quelques techniciens du département exploitation, production et distribution accompagnés d’une équipe médicale, a permis aux élus du peuple de se faire une idée du processus par lequel passe l’or bleu pour devenir l’eau potable qui coule dans les robinets des consommateurs.
«Il s’agissait pour nous, de nous rendre compte de la manière dont l’eau que nous buvons généralement est traitée à la source. Nous avons été à la source, nous avons reçu des explications des différents techniciens. Mais, nous avons également présentes à l’esprit les plaintes de toute la population qui dit que l’eau n’est pas bonne, elle est irrégulière. C’est à ce niveau que réside le problème que nous devons résoudre ensemble», a indiqué le doyen de la délégation des parlementaires, Paul Mba Abessole.
Selon Christian Lefaix, la qualité de l’eau distribuée par la société dont il a la charge et qui est le seul fournisseur, ne présente aucun risque sanitaire. Cependant, si l’on veut bien croire que l’eau traitée par la SEEG, soit de bonne qualité à son départ des différents réservoirs, il n’en demeure pas moins qu’elle arrive chez les consommateurs, dans un état douteux dont la couleur rougeâtre inquiète plus d’un.
Le 5e vice-président de l’Assemblée nationale, Paul Mba Abessolo. ©Loïc Ntoutoume/gabonreview.com
Le 5e vice-président de l’Assemblée nationale, Paul Mba Abessolo. ©Loïc Ntoutoume/gabonreview.com
Ainsi, le concessionnaire de l’État qui prétend ne pas être responsable de cette situation, a saisi l’occasion, à travers son PDG, pour préciser la limite de sa responsabilité vis-à-vis du contrat qui le lie au Gabon par rapport à la fourniture d’eau potable à la population. «J’ai cru comprendre que cette limite va jusqu’au compteur des consommateurs, mais après le compteur, nous savons bien que nous avons beaucoup d’installations anarchiques, des matériaux qui ne sont pas conformes, qui favorisent la détérioration de la qualité de l’eau que la SEEG envoie chez nous», a souligné Paul Mba Abessole avant d’inviter toutes les parties, la SEEG et l’État gabonais, à chercher la solution à ce problème. «Il faudrait qu’il y ait une sensibilisation générale pour que l’on sache exactement où on va et pour que l’État puisse éventuellement prendre des décisions pour que n’importe quel matériel ne soit plus importé dans notre pays, car cela est également un problème», a-t-il conclut.
Selon le responsable conduite et traitement de l’eau de la SEEG, Fabrice Mouloungui, «une eau potable est une eau claire, inodore et qui a un goût relativement acceptable par nos papilles et débarrassée de tous micro-organismes pathogènes nocifs à la santé. Les critères de potabilité édités par l’Organisation mondiale de la santé sont, une eau ayant un Ph compris entre 6.50 et 8.50, une turbidité comprise entre 0 et 5, une teneur en chlore comprise entre 0 et 5 mg par litre et qui est débarrassée de toutes les bactéries pathogènes».
La SEEG indique que pour atteindre ses objectifs par rapport à la qualité de l’eau distribuée, elle s’appuie sur «un réseau de 38 laboratoires parfaitement équipés, qui réalisent chaque année plus de 260.000 analyses de pilotage (selon des fréquences et des protocoles validés) et d’auto-surveillance, qui permettent de suivre la qualité de l’eau en tous points du réseau, y compris au robinet du consommateur».