Le mercredi 8 mai 2013, la Direction provinciale des Eaux et foret du Woleu-Ntem (nord), accompagnée du cantonnement de Mitzic, la Police Judiciaire et de Conservation Justice ont effectué une descente sur le terrain au village Miang, dans le département de l’Okano pour procéder à la vérification des exploitations qui s’y réalisaient sans titre.
Le chef de ladite mission fut le directeur provincial par intérim, qui depuis un certain temps insuffle un nouveau dynamisme dans la répression des délinquants forestiers.
En effet, une fois sur les lieux, un constat amer se dégageait à la vue de bois prêts à être chargés. Les bois étaient disséminés dans plusieurs parcs et leur volume pouvaient être estimé à prêt de 6.000 m3. Ces bois étaient manifestement exploités illégalement. Deux sociétés ont été prises en flagrant délit d’exploitation illégale alors qu’elles ne disposaient pas de titre d’exploitation.
D’abord, la Société Forestière Andeme et Fils (SFAF) cogérée par la gabonaise ANDEME MBA Marie et le Malaisien dénommé « Low Pai ». Les travailleurs de cette société ont été appréhendés entrain d’abattre du bois et avaient déjà abattu plusieurs arbres, ceci sans titre !
Ensuite la SFBT, dont la dénomination reste encore inconnue seul son chef de chantier et quelques travailleurs ont été interpelés, alors qu’ils étaient entrain de mettre le numéro d’un permis sur le bois qu’ils venaient de couper. Or, le permis en question se trouverait dans la zone de Booué (06/99), lequel aurait d’ailleurs fait un retour au domaine public. Il s’agit là d’une technique de blanchiment du bois illégal, qui consiste à couper le bois ailleurs et à lui attribuer le numéro d’un autre permis. Dans le cas d’espèce, le bois est coupé à Miang, dans le département de l’Okano, mais porte le numéro du permis de Booué. Le gérant de cette société se nommerait Dayrou, un sujet Ivoirien.
Aux termes de cette mission, plusieurs personnes ont été interpellées, dont les deux associés de la société SFAF, et le chef de chantier de la SFBT. Avant d’être présentées au parquet qui décidera de leur sort, elles sont gardées à vue à la police judiciaire d’Oyem.
Il faut insister que ces exploitants véreux devraient être sévèrement punis, pour décourager ces pratiques qui ternissent l’image du pays, lui occasionnent des pertes financières énormes, créent des tensions socio-économiques graves, impactent gravement l’environnement et favorisent la corruption. Les personnes interpellées risquent donc des sanctions importantes pour exploitation forestière illégale mais aussi usage de faux et corruption !
Les efforts inlassables du chef de l’Etat dans le processus de la mise en place du concept Gabon vert, qui fait partie de son projet de société, passent également par une gestion forestière durable. Le PANEFI (Plan d’Actions National de lutte contre l’Exploitation Forestière Illégale) a été validé le 2 mai et son lancement concret paraît indispensable au vu de l’importance de l’exploitation forestière illégale !
Monsieur LOW PAI, sortant de sa cachette par la ténacité des agents de la police judiciaire, car il avait pris fuite, lorsqu’il a aperçu les véhicules de la mission.