Alors que la plupart des pays occidentaux semblent mettre en veilleuse la lutte contre le réchauffement climatique à cause de la crise économique qui y sévit, la Banque africaine de développement (BAD) a, quant à elle, exhorté les pays africains à la préservation de l’environnement et à l’accès à l’énergie propre pour tous ; des projets qu’elle dit désormais prioriser dans le cadre de son nouveau programme de financement.
Considérant l’énergie et l’environnement comme les principaux éléments de développement aussi bien en occident qu’en Afrique, la Banque africaine de développement (BAD) a placé cette année, bien plus que dans les années antérieures, sa priorité au secteur de l’énergie, à la préservation de l’environnement et à la réponse au changement climatique. Pour l’institution, ces secteurs sont étroitement liés au développement du continent et apparaissent de ce fait comme la clé pour un avenir serein de l’Afrique. A cet égard, la nouvelle stratégie à long terme de la BAD est d’aider les populations africaines à bénéficier de la croissance économique qui est en cours sur le continent, mais que celle-ci ait une meilleure qualité en termes de préservation de l’environnement.
La BAD espère ainsi financer en priorité les projets s’inscrivant sur l’apport d’une énergie moderne pour tous, le développement du secteur de l’énergie (électrification des localités reculées, pose de panneaux solaires à usage domestique pour contrer la déforestation dans la plupart des villages africains) et la construction de nouveaux barrages comme sur le fleuve Congo pour la RDC.
Sur la chaine africaine d’information Al Qarra, la directrice du département Energie, Environnement et changement climatique à la BAD, Hela Cheikhrouhou, est revenue sur les investissements de l’institution dans le domaine du combat pour l’énergie propre dans les pays du continent. Selon elle, 1,5 milliard de dollars de nouveaux financements et d’investissements ont été débloqués par la BAD en 2012 dans l’objectif de soutenir les différents projets inscrits dans la préservation de l’environnement et l’adoption de l’énergie propre. La même année, 2,3 milliards de dollars ont été consacrés aux projets visant l’adaptation du continent africain au changement climatique.
A cet effet, dans le cadre du financement des projets, la BAD dit désormais avoir deux priorités : l’accès à l’énergie pour tous et la lutte contre le changement climatique qui pourrait coûter de 4% à 5% du PIB (produit intérieur brut) de chaque pays africain si ce phénomène planétaire n’était pas combattu.