Les employés de l’entreprise Dietsmann à Port-Gentil avaient déclenché un mouvement de grève le 23 avril dernier. Jusqu’à ce mardi 14 mai 2013, l’expression de leur ras-le-bol était pacifique avant la montée au crénneau.
Ce qui a provoqué la montée de tension ce matin est la démolition de la tente servant d’abri aux grévistes par la direction de la société, selon les veilleurs des vigiles affectés là, la présence des éléments de l’armée de terre est venue assombrir le ciel. Le personnel en colère a aussitôt saisi l’ONEP, syndicat auquel il est affilié.
Parmi les motifs de cette tension, les cartes d’accès électroniques dans les installations de l’entreprise de plus de la moitié des employés ne sont plus opérationnelles depuis ce matin. L’ONEP a dépêché un huissier de justice sur place afin de constater les faits.
Les travailleurs reprochent à leur employeur le manque de dialogue, la non révision de la convention du secteur de l’industrie et la redistribution des primes à une certaine catégorie d’employés selon la tête. « Nous refusons la torture que nous fait subir notre patron », souligne, Alain Poati, délégué du personnel. « Dietsmann nous octroie les primes en regardant le visage du travailleur », dixit, Brice Bikoubilou, un autre délégué, très remonté face à pareille discrimination. Tous en cœur exigent le départ du Directeur général (Chef du personnel, chef comptable et chef des projets), Michel Zaver Jacques.
La presse locale a tenté de se rapprocher de la direction de Dietsmann, qui n’a pas trouvé opportun de s’exprimer.