Relativement controversé ces derniers mois, Eric Benjaminson, en poste depuis décembre 2010 au fauteuil d’ambassadeur des Etats-Unis au Gabon, quittera ses fonctions à l’issue de ce mandat arrivé à terme.
A ce titre, le diplomate américain a entrepris une série de visites auprès des autorités gabonaises pour le faire ses adieux. Pour la dernière en date, chez le Premier ministre Raymond Ndong Sima, Eric Benjaminson a déclaré avoir été conquis par «la chaleur humaine des Gabonais et la disponibilité des plus hautes autorités du Gabon à œuvrer pour l’enracinement de la démocratie et le bien-être des populations reste très attaché à cette terre d’accueil par excellence».
Il a aussi salué l’évolution politique caractérisée ces derniers mois par les différentes rencontres initiées par le chef de l’Etat gabonais avec la classe politique dans son ensemble, encourageant les plus hautes autorités à «maintenir le cap de ces concertations qui font le socle de toute démocratie». Sur un tout autre plan, le diplomate américain a laissé entendre que «l’axe Libreville-Washington ne souffre d’aucun nuage» et que «les autorités américaines suivent de très près les progrès de développement enregistrés ces derniers temps par le Gabon. Elles les encouragent d’ailleurs à aller de l’avant».
Le futur ex-locataire de l’ambassade des Etats-Unis au Gabon a également salué la mise en œuvre du plan stratégique Gabon émergent (PSGE), censé booster le développement du Gabon. Pour lui et par rapport à certains pays de la sous-région d’Afrique centrale, «le Gabon doit son expansion à sa stabilité politique et à la solidité de ses institutions. Un exemple à suivre sur le continent». Du Gabon, Eric Benjaminson a enfin laissé entendre qu’il en gardera un «souvenir inoubliable, compte tenu des liens d’amitié tissés avec des différentes personnalités rencontrées tout au long de mon séjour».
Après plus de deux ans passés au Gabon, le bilan est plutôt mitigé pour ce diplômé en Histoire. Arrivé dans le pays dans un contexte postélectoral marqué par des tensions entre l’opposition et le pouvoir, le diplomate de 53 ans aura brillé par sa neutralité avant qu’au fil du temps, plusieurs observateurs ne lui reprochent de «prendre position pour le régime en place au grand dam des populations, des partis politiques et des organisations de la société civile».