En prélude à la célébration de la fête nationale du Cameroun et des cinquante ans de la réunification de ce pays qui seront célébrées le 20 mai prochain, son ambassade au Gabon a initié le 13 mai 2013, une causerie éducative à l’endroit de ses ressortissantes vivant à Libreville.
Placé sur le thème «Sida et polygamie», animé par l’ONG Lumière, conduite par Marguerite Bekalé Mekontso, une causerie initiée par les autorités camerounaises au Gabon a permis de réunir près d’une centaine de femmes pour discuter des risques liés à la pandémie du VIH-Sida, de la polygamie comme obstacle au dépistage mais également des maux qui ternissent l’image de la communauté camerounaise en sa terre d’accueil du Gabon.
Pour l’animateur de la causerie, Gyldas Bilandi, «il est urgent que les autorités africaines, en général, et ceux du Gabon, en particulier, prennent en compte dans l’élaboration du plan national de lutte contre le Sida, le volet polygamie. Car celle-ci est un vecteur de la transmission du VIH Sida».
L’Ambassadeur du Cameroun au Gabon, Samuel Mvondo Ayolo, a saisi l’occasion pour exhorter ses compatriotes, habituellement rabaissée, voir taxée de divers noms qui ne les honorent pas, à agir dans la légalité et à lutter pour redorer l’image qui leur revient. «Vous êtes femmes au foyer, commerçantes, agricultrices, il vous faut nécessairement connaître vos droits dans l’environnement de plus en plus complexe dans lequel nous vivons, vous savez très bien que la politique du président est en partie basée sur la promotion de la femme», a-t-il déclaré à l’ouverture de la causerie.
«Cette causerie est essentiellement destinée à la femme parce que la gent féminine est une éducatrice, c’est elle qui s’occupe d’éduquer les enfants à la maison, mais aussi son partenaire. Nous avons d’abord choisi de parler des maladies d’actualité, notamment le VIH Sida, le cancer du col de l’utérus et celui du sein. Mises à part les maladies, nous avons pensé qu’on devait les éduquer aussi sur leurs droits et obligations sur la terre d’accueil qu’est le Gabon. Mais aussi pour discuter des difficultés qu’elles rencontrent au sein de leur foyer afin de les amener à trouver des solutions», a corroboré la première secrétaire de l’ambassade du Cameroun, Marie Béatrice Boumso Pouka.
«Nous avons fait un constat ici au Gabon, beaucoup de couples camerounais partent de leur pays d’origine pour se séparer ici. Sur 100 couples partis du Cameroun, il y a 90 qui se séparent à Libreville, pour plusieurs raisons, parmi lesquels, les incompréhensions, les infidélités etc. Car très souvent, les femmes ne savent pas comment aborder les problèmes avec leurs conjoints», a-t-elle poursuivi.
L’objectif recherché par ces activités ordonnées par l’ambassade du Cameroun est de favoriser le développement du mieux-être de la femme Camerounaise afin de faire d’elle, une femme épanouie capable de s’exprimer, capable de porter haut le flambeau du Cameroun.