2012 et ses contrecoups semblent loins pour la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) qui vient de renouer avec la croissance. La filiale gabonaise d’Eramet affiche au premier trimestre 2013 un chiffre d’affaires de 254,5 milliards de francs CFA, en hausse de 4% par rapport à l’année dernière.
Des performances consécutives à une conjoncture favorable du marché mondial de l’acier, dopé par la demande chinoise et indienne. «Grâce à une croissance de 9% en Chine et 3% en Inde, et malgré une baisse de 4% en moyenne pour le reste du monde, la production mondiale d’acier au carbone a progressé de 2% au premier trimestre 2013 par rapport au premier trimestre 2012», explique Eramet, relayé par L’union.
La production de minerai et d’aggloméré de manganèse s’est établie à 860 000 tonnes au premier trimestre 2013, soit une hausse de 82% par rapport à l’année d’avant à la même période, qui avait été impacté par un incident technique exceptionnel. La production d’alliages de manganèse, quant à elle, a augmenté de 12% sur la même période, grâce à la montée en régime progressive de l’usine de New Guilin, en Chine.
Par ailleurs, les livraisons externes de minerai et d’aggloméré de manganèse ont connu une hausse de 55% au 1er trimestre 2013 par rapport au premier trimestre 2012 ; tandis que les ventes d’alliages de manganèse sont restées stables sur la même période. Alors qu’elle visait une production de manganèse de 4 millions de tonnes en 2012, la Comilog n’en a réalisé que 3 millions. Un chiffre inférieur aux 3,4 millions de tonnes de l’année précédente.
Actuellement, le Gabon est le deuxième producteur mondial de minerai de manganèse à haute teneur (de 45 à 50%), derrière l’Afrique du Sud. Mais le pays ambitionne d’être le leader mondial à l’horizon 2015, avec une production qui devrait avoisiner les 5,7 millions de tonnes. Pour 2013, l’objectif affiché est d’attendre la barre des 4 tonnes de production annuelle. Le principal gisement de manganèse, situé à Moanda dans le Sud-est du pays est exploité par la société Comilog. Le groupe chinois CITIC exploite également depuis 2012 ce minerai dans la région de N’djolé, dans le Moyen-Ogooué (Centre), où les réserves sont estimées à 30 millions de tonnes.