Considérant que l’ordre et la liberté sont le meilleur gage de pérennité de toute société, Paul-Marie Gondjout, éminent sociétaire de l’Union nationale (UN), parti d’opposition dissous, s’est confié, sans tabou ni langue de bois, à l’hebdomadaire La Loupe qui a passé au crible la personnalité de cet homme autour duquel volent les rumeurs les plus folles. L’économie d’une interview pleine page.
Décrit comme un homme politique engagé, «fonctionnaire sans salaire» bien qu’exerçant au ministère gabonais des Hydrocarbures, Paul-Marie Gondjout n’en fini pas avec les rumeurs et les insinuations pouvant porter un coup à son intégrité et sur ses véritables projets pour le Gabon. Il faut dire que le nom Paul-Marie Gondjout, fait tilt. Marié depuis 13 ans à la fille de Zacharie Myboto, personnage clé de l’«ex-UN», en plus d’être le fils de Paul-Marie Gondjout, «co-fondateur de la République gabonaise», le frère de Laure Olga Gondjout, secrétaire générale de la Présidence, l’homme est perçu par certains comme un bluffeur, un «profiteur» qui se sert de son patronyme et celui de son épouse pour exister et parvenir à ses fins.
Si le concerné, usant de son flegme, répond ironiquement aux provocations de la presse, c’est qu’il considère que son parcours scolaire, universitaire et professionnel revêt un caractère exemplaire et sans tâche, et que celui-ci atteste de ce qu’il est réellement et indique parfaitement la direction qu’il compte prendre ; une vision de loin différente des «galaxies» et des «trajectoires» choisies par sa sœur dont il dit respecter les opinions en vrai démocrate.
Par ailleurs, Paul-Marie Gondjout n’a pas échappé aux questions en rapport avec l’actualité gabonaise et notamment le phénomène des crimes dits rituels, la marche organisée le samedi 11 mai dernier par Sylvia Bongo Ondimba et sa vision de l’atmosphère politique du pays ces derniers temps. A cet effet, Paul-Marie Gondjout qui perçoit la démocratie comme «la volonté de travailler ensemble» s’est offusqué de la stratégie politique adoptée depuis 2009 par le «système Bongo-PDG» qui, dit-il, «s’est accaparé du pays et n’en fait qu’à sa tête».
De même, craignant que cette situation ne «coupe le pays en deux» avec, d’un côté ce qu’il nomme «le Gabon virtuel de l’Emergence» et de l’autre, «le Gabon réel de la désespérance», Paul-Marie Gondjout à confié au journal La Loupe que la marche contre les crimes dits rituels «c’est bien mais, mais c’est encore mieux de retrouver les assassins et leurs commanditaires pour les condamner lourdement».