Plus rien ne semble aller à BGFIBank. Entre rumeurs, contre-vérités et refus d’informer, la banque évolue désormais dans une atmosphère des plus floues : une situation qui suscite la crainte de certains de ses clients. Un milliards de francs d’un compte SCI de BGFIBank, domicilié à Ecobank, aurait été détourné.
Pourtant réglée au sein de la boîte par les principaux cadres de l’entreprise, ce qui ne manquera pas d’être dans les jours à venir la énième «affaire BGFIBank», a été portée sur la place publique par le biais de fuites diverses dont la confirmation ou le démenti sont vivement attendus par les Gabonais et notamment la clientèle de cette banque qui commence à se demander si leurs avoirs ne sont pas menacés.
La panique a été ravivée, en ce début de semaine, par le journal La Loupe qui est revenu sur les rumeurs, les accusations et les insinuations qui planent autour de BGFIBank.
Si depuis le début de l’année 2013 aucune revendication de la part des salariés de la boîte n’a été entendue, c’est que ces derniers auraient été «royalement» traités ainsi que le rapporte La Loupe. En effet, explique un des agents au journal, au mois de mars, ils auraient été gratifiés d’une prime, élevée, de «1,7 million de francs CFA chacun» et «2 millions au titre d’autres avantages». Mais cette belle image de l’entreprise qui traite bien son personnel vient d’être ternie par la persistance d’une rumeur qui fait état d’un éventuel compte SCI appartenant à BGFIBank, domicilié à Ecobank qu’un cadre de la boîte aurait vidé et dont la banque propriétaire n’aurait pas vérifié la traçabilité. Un compte riche d’un milliard de francs CFA qui semble s’être volatilisé dans les airs.
De plus, il a été rapporté qu’Henri Claude Oyima, le directeur général adjoint de la puissante banque, aurait personnellement été attaqué par des individus jusqu’alors non identifiés. Le banquier, patron des patrons, aurait notamment été «piraté» et mis sur écoute à ce qu’il semble. Des «esprits malins auraient pris le soin de lui remettre les portables (ordinateur et téléphone) préalablement configurés de telle manière que toutes les conversations, tous les messages» soient reçus par les bandits, rapporte La Loupe.
Autant de rumeurs, de contre-vérités et d’allégations qui mériteraient une sortie publique des responsables de BGFIBank dans le but d’assainir l’atmosphère nauséabonde qui entache désormais la réputation de l’entreprise.