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Quel chef traditionnel Gabonais pour le sommet de Malabo ?

crime-rituel2La capitale équato-guinéenne abritera du 18 au 20 juillet 2013, un sommet des chefs traditionnels africains sur les stratégies d’approche en vue de la prévention des conflits sur le continent noir. Une initiative du Forum des Rois, Sultans, Cheicks, Princes, Chefs Traditionnels et Sages d’Afrique, dirigé par Sa Majesté Jean Gervais Tchiffi Zié.

Depuis un bon bout de temps, les Rois et chefs traditionnels africains multiplient les rencontres et les assises pour débattre de leur statut et de leur rôle dans la gestion des situations sociopolitiques et économiques du continent.

Ainsi, près d’un an après le forum des rois africains organisé par la Fondation Tossoh Gbaguidi XIII, dans la ville de Savalou (Bénin), le forum des Rois, Sultans, Cheicks, Princes, Chefs Traditionnels et Sages d’Afrique, relance une rencontre de réflexion de quarante huit heures sur les stratégies d’approche en vue de la prévention des conflits permanents sur ce continent qui accuse du retard face aux autres, malgré sa condition enviable par rapport aux ressources naturelles dont il regorge.

«Nous débattrons au cours de ce sommet des mécanismes pour résorber les nombreux conflits qui minent le continent africain», a déclaré le secrétaire général Jean Gervais Tchiffi Zié, soulignant que ce «rassemblement de la chefferie traditionnelle africaine sera également marqué par le lancement du fonds royal pour l’Afrique».

Doté de deux millions d’euros (près de 1,3 milliard de francs CFA), le Royal fund for Africa est présidé par le Roi du Swaziland et vise à financer les projets de la royauté africaine. «Il faut redonner confiance à la chefferie traditionnelle, cette vieille institution qui veut régler les conflits», a insisté ean Gervais Tchiffi Zié, annonçant que quelque 200 personnes de «qualité» sont attendues au somment de Malabo.

Quasi-absente dans le débat sociopolitique et économique du Gabon, ces hommes et femmes censés incarner l’autorité traditionnelle gabonais semblent avoir renoncé à leur devoir. Car, en aucun moment du mandat en cours du président Ali Bongo Ondimba, l’un d’entre eux n’a été vu en action ou entendu pour une cause ou une autre.

Selon les pays et les régions, ces chefs traditionnels jouent un rôle non négligeable dans le jeu politique en Afrique. Ils sont quasiment partie prenante de la vie sociopolitique, bien des décennies après la mise au tombeau de leur pouvoir suprême par l’administration coloniale. Faute de pouvoir l’exercer comme par le passé, ils sont tenus à des fonctions sociales et morales en tant qu’organisation de la société civile, sans pour autant cesser d’interférer dans le jeu politique d’une manière ou d’une autre.

Ainsi, importe-t-il de savoir ce qu’il en est du statut de chef traditionnel ou de roi au Gabon, quand bien même il en existe encore chez certains peuples. Et à quel niveau se situe leur implication dans la gestion ou la prise de parole quant à la recherche des solutions aux maux qui minent la société ?

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