L’objectif de cette réunion est l’évaluation des progrès réalisés en République centrafricaine (RCA) dont les fondements constitutionnels ont été ébranlés le 24 mars 2013, conséquence d’un mouvement de rébellion ayant occasionné la chute du président François Bozizé.
La situation d’insécurité qui prévaut non seulement à Bangui, mais également dans l’ensemble de la RCA sera au centre de ce rendez-vous réunissant les chefs d’états-majors des membres des Etats de la CEEAC. Si à Bangui, un peu de chemin a été fait sur le plan institutionnel, rien n’a bougé sur le terrain sécuritaire. «La question principale et préoccupante qui reste à traiter est celle de la sécurité. Selon différentes sources d’information, des bandes armées incontrôlées pillent, rançonnent et commettent des crimes sur tout le territoire national de la République centrafricaine», avait dénoncé le président Déby, devant ses pairs, le 3 avril 2013 lors du sommet extraordinaire des Chefs d’Etats de la CEEAC.
Selon des informations provenant des responsables de la Force multinationale d’Afrique centrale (Fomac), la coalition Séléka manque de cohésion et d’unicité quant au commandement des opérations. Les effectifs et les moyens financiers des forces de la Fomac sont insuffisants. Or, elles sont censées sécuriser Bangui et le reste de la RCA.
Pour préparer les assises de ce vendredi, les experts militaires étaient déjà depuis le mardi 14 mai en conclave, à huis clos, dans la capitale gabonaise. Ils préparent les dossiers à soumettre lors de cette réunion des chefs d’états-majors.
En avril dernier, les dirigeants d’Afrique centrale avaient promis de porter les effectifs de la Fomac à 2000 hommes pour mettre un terme à l’insécurité qui règne dans ce pays depuis la chute du régime de François Bozizé. Cette force ne compte que 500 militaires dont 120 Gabonais, 120 Camerounais, 120 Congolais plus un contingent tchadien dont le nombre n’est pas connu. Un nombre insuffisant pour faire face aux vagues de rebelles légions en RCA.
