L’Institut de l’image et du son (IGIS) du Gabon est présente depuis mercredi dernier au 66ème festival de Cannes (France) pour faire la promotion des films du pays à travers l’exposition d’un stand valorisant les talents en reflétant la production gabonaise dans toute sa diversité.
Le long métrage « La cage » de Robert Darène et scénarisé par le père du cinéma gabonais, Philippe Mory sera une nouvelle fois cette semaine sur la croisette après son premier passage au cœur du plus grand rassemblement mondial des professionnels du cinéma en 1963.
Ce film sera présenté dans les classiques de Cannes.
Le festival de cannes de cette année accueille quelque 11.000 professionnels de l’image.
L’événement qui s’achève vendredi prochain, est l’occasion pour l’IGIS de faire connaître sur le marché mondial du film, les nouvelles productions des cinéastes gabonais.
« Nous avons négocié ici l’an dernier le programme spécial Fespaco qui a permis au Gabon d’être l’invité d’honneur du festival de Ouagadougou. Acheteurs, bailleurs de fonds, directeurs de festival, critiques, producteurs, lobbyistes des organisations internationales, tout le monde est là. Durant onze jours, Cannes est une jungle d’images qui ne se dort jamais », a déclaré le directeur général de l’IGIS Imunga Ivanga, présent sur la Croisette.
Parmi les objectifs 2013 du DG, une plus grande diffusion internationale du concept « Les cinquante ans du cinéma gabonais », vu comme un cycle mémoriel tourné vers l’avenir, mais aussi la recherche de partenaires supplémentaires pour la formation des jeunes pousses.
En décembre dernier, la Fondation Omar Bongo Ondimba annonçait qu’elle soutiendrait les études de futurs talents inscrits à l’école de la Cité du Cinéma de Luc Besson. Demain s’invente aujourd’hui. Grâce encore, côté financement, au Fonds panafricain lancé à Ouagadougou en février, rassemblant les dirigeants des institutions publiques du cinéma d’une dizaine de pays dont le Gabon.
La présence du Gabon au Marché du film témoigne de la volonté de l’État de soutenir un secteur et des métiers essentiels à l’expression des identités culturelles. En janvier 2013, recevant les vœux de la Presse, le président Ali Bongo Ondimba a rappelé sa détermination à voir les productions gabonaises mieux accompagnées dans leur financement et leur diffusion. « Notre pays, insiste le directeur de l’Institut, est l’un des rares en Afrique à exprimer une volonté réelle de soutien à son cinéma dans le cadre de politiques publiques ».
Un engagement connu et reconnu : dans un programme cannois très serré, la ministre française déléguée à la Francophonie a tenu à faire étape au stand gabonais. Yamina Benguigui, par ailleurs réalisatrice renommée, s’est informée des projets en cours comme Tita Nganga, une animation éco-citoyenne mettant en scène le Gabon Vert, et a évoqué son souhait de se rendre prochainement à Libreville pour échanger avec les autorités sur les perspectives de formation dans le domaine des images.