Bienvenue au pays de tous les maux ! Surtout ne vous alarmez pas même si, rien, et rien ne va plus dans ce Gabon, terre pourtant bénis des Dieux. De la Santé, en passant par l’Education, le Logement pour déboucher sur le Sport, ce sont les plaintes et les revendications qui permettent d’évaluer la gestion des hommes et des femmes dans les différents domaines.
Il n’a pas fallu longtemps aux observateurs du sport, les médias, ainsi qu’aux férus du football gabonais pour manifester leur désolation face à la liste des 25 joueurs retenus par le sélectionneur du Gabon, Paulo Duarte, pour disputer les 4e et 5e journées des éliminatoires de la coupe du monde 2014 zone Afrique. Deux rencontres décisives pour les Panthères.
Il semblerait que le sélectionneur par intérim des Panthères ne mesure pas le caractère crucial de ces deux rencontres pour le Gabon positionné à la dernière place au classement du groupe E. Ou encore il fait semblant de ne pas le réaliser vu qu’il doit juste se contenter de percevoir son salaire et exécuter les ordres de ceux-là qui sont contre l’émergence du Gabon prôné par le président Ali Bongo et son équipe.
La liste des 25 joueurs retenus comporte des noms qui sont loin de faire l’unanimité auprès du public averti de la scène footballistique gabonaise. Pendant ce temps, les adversaires du Gabon doivent être en train de savourer des victoires gracieusement offertes, de façon indirecte, par le technicien Portugais qui s’est dispensé de trop de réflexion et d’audace pour appeler des joueurs en fin de performance et loin de surprendre la population sur ses attentes.
Des bras cassés pour quelle victoire, si ce n’est pour faire plaisir aux puissants lobbyistes tapis dans l’ombre de cette équipe en chute libre depuis leur sorti de la Can 2012 ? Telle est la question que se posent bon nombre de personnes dans les rues de Libreville. Pour le quotidien Gabon Matin, «cela ressemble plutôt à des hommages pour services rendus à la nation que l’on octroie à certains joueurs».
«L’homme (Duarte) depuis son arrivée n’a encore rien apporté à l’équipe, bien, au contraire c’est la dégringolade, on n’a pas l’impression qu’il est libre dans ses choix, il n’y a qu’a regarder sa dernière liste pour s’en rendre compte. Comment fera-t-il pour monter une équipe compétitive si plus de la moitié des joueurs appelés sont des remplaçants en club ou ne jouent quasiment pas ?», se demande Lionel, un étudiant.
Au titre des joueurs peu productifs appelés à cette sélection figurent, Daniel Cousin, absent du championnat national professionnel depuis plus de quatre mois, donc en manque de mise en jambe. Les éternels blessés (Brou Apanga, Paul Kessany, Éric Moulongui), mais également, Do Marcolino, Willy Aubameyang, le frère aîné de Pierre Emerick qui évolue actuellement en national avec la réserve de Saint-Étienne. Des choix peu convaincants opérés en lieu et place de Franck Engonga, de Dimitri Edou Zue, ou de Johan Lengoualama et de Malick Evouna, l’un des meilleurs buteurs du national-foot.
Nombreux sont ceux qui se demandent d’ailleurs comment les responsables de la Fédération gabonaise ont pu faire confiance à un homme qui est sorti de la CAN 2012, la queue entre les jambes, avec la formation du Burkina Faso, éliminée de la compétition au premier tour avec 0 point et finaliste malheureux de la dernière CAN ? L’élimination des Panthères lors des qualifications de la CAN 2013 a été le prix de ce mauvais choix. «Les résultats, dans le cadre des éliminatoires de la coupe du monde 2014 au Brésil ne sont pas encourageants, les plus sceptiques envisagent le pire pour la suite de la compétition», souligne Gabon Matin.
Le terrain étant le seul juge-arbitre, attendons le 8 et 15 juin prochain sur le stade de Franceville pour tirer les leçons des choix des dirigeants du football gabonais.