Le Parti gabonais du progrès (PGP, opposition), qui sort d’une longue période de tourmente interne, en dépit de tout bicéphalisme, a soufflé sa 23è bougie samedi, autour de son président national, Benoît Mouity Nzamba, à la salle polyvalente du Conseil départemental de Bendjè à Port-Gentil.

Au programme, une conférence-débat ouverte au public afin de regarder ensemble vers l’avenir de cette formation politique qui confirme son encrage dans l’opposition.

Les hiérarques du PGP ont saisi le moment de ces retrouvailles pour jeter un regard sur le fonctionnement du Gabon depuis 2009. De l’éducation aux questions électorales, Benoît Mouity Nzamba, a fait constater que le pays est devenu une passoire pour les étrangers. « Les frontières sont perméables à en juger par le flux d’entrées des ressortissants étrangers », a-t-il poursuivi. Il a aussi fustigé l’exclusion des élèves candidats au Bac 2013. Pour le chef du PGP, la fraude est à voir au ministère de l’éducation nationale.

Depuis 2008, les portgentillais n’avaient plus vu M.Mouity Nzamba dans la ville qui était jusqu’en 2005, la chasse gardée du PGP. L’actuel n°1 du parti qui lança « la Paix des braves » en 1994, avait été déclaré « persona no gratta» dans la capitale économique par ses anciens compagnons de lutte. A l’occasion de la célébration du 23ème anniversaire du parti auquel il est attaché, le président du PGP a brisé la glace.

« Notre parti a connu une crise après la disparition du fondateur », a reconnu Paul Mouketou, le président provincial. Aujourd’hui, le PGP est réunifié, à en croire ses responsables. Pour eux, l’unicité de la maison PGP doit prévaloir.

Benoît Mouity Nzamba s’apprête à aller s’incliner devant les tombes des militants de 1ère heure à Omboué