Le Gouvernement Gabonais avait adopté le 2 mai le PANEFI ou Plan d’Actions National de Lutte contre l’Exploitation Forestière Illégale. Plusieurs missions de contrôle ont été initiées dans le Woleu-Ntem et ensuite à Libreville. Ces missions devraient logiquement être réalisées dans tout le pays.
En effet, en mai, la Direction Provinciale des Eaux et foret du Woleu-Ntem a effectué des contrôles renforcés avec la Police Judiciaire et Conservation Justice. Plus de 2.000 m³ de bois ont été saisis car exploités illégalement par plusieurs sociétés qui ne disposaient pas de titre d’exploitation dans la zone.
D’abord, la Société Forestière Andeme et Fils (SFAF) cogérée par la gabonaise ANDEME MBA Marie et le Malaisien « Low Pai ». Low Pai a essayé de fuir dans la forêt mais a pu être rattrapé par les éléments de la Police Judiciaire. Les travailleurs de cette société sont encore en détention à la maison d’arrêt d’Oyem.
LOW PAI a été sorti de sa cachette par la ténacité des agents de la police judiciaire, car il avait pris fuite, après avoir aperçu les véhicules de la mission.
Ensuite les travailleurs de la société SFGT ont également été interpelés pour le même type de délit, en exploitant dans des zones sans aucun permis.
La complicité des agents des eaux et forêts du cantonnement de Mitzic est indiscutable au vu de l’impunité qui régnait dans la zone. C’est ainsi que les exploitants illégaux les ont dénoncé et trois d’entre eux qui avaient été interpellés et mis en garde à vue le vendredi 10 mai avant d’être mis en liberté provisoire. Le chef de cantonnement de Mitzic a lui fuit et reste introuvable jusqu’à ce jour ! L’exploitation forestière illégale dans d’autres sociétés forestières chinoises (HSIBG, KIBG et SZBG) a également pu être identifiée et documentée. Les gestionnaires chinois de ces sociétés avaient également fuit la zone. BSO, société française, a également été interpellée en flagrant délit d’exploitation illégale dans des zones hors-permis.
Finalement, un exploitant illégal a également été interpellé vendredi 17 mai à Libreville même, au pont Noumba. Il essayait d’évacuer 400m³ de bois exploité illégalement dans la zone de Donguila et sans aucun document valable. Dans ce cas également, la complicité de certains agents véreux semble avérée car l’exploitant concerné a essayé de se justifier avec des documents signés officiellement mais sans aucune valeur et totalement illégaux ! Par contre, le travail de la Direction Générale des Forêts qui a procédé au contrôle et à l’interpellation est manifestement à encourager. Il s’agit de résultats prometteurs qui doivent permettre d’enrayer l’exploitation illégale pour un développement durable ! Ces cas devraient être traités sérieusement et des procédures judiciaires lancées contre les contrevenants.
Le PANEFI adopté par le Gouvernement est un outil totalement innovateur qui montre déjà son efficacité. Ils constituent un moyen concret de lutter contre l’exploitation forestière illégale grâce à des enquêtes approfondies amenant à des arrestations et à des procédures judiciaires strictes grâce à l’appui des forces de l’ordre et de la justice aux eaux et forêts. Bien sûr, en plus des actions des Eaux et Forêts, il nécessite l’appui de l’ensemble des hautes autorités et de la Justice ainsi que des partenaires éventuels.