L’Afrique s’est engagée, on le sait, dans un processus de transformation économique. Ce processus a enregistré une croissance robuste et soutenue pendant plus d’une décennie, mais il a été inégal et sans base solide, et il n’est, à aucun point de vue, terminé. Elle a donc besoin d’une transformation structurelle accélérée afin de sortir la majeure partie de sa population de la pauvreté et de la précarité.
Pour ce faire, il faut investir massivement dans tout ce qui peut favoriser un changement structurel propice à la croissance.
En conclave du 27 au 31 mai 2013 à Marrakech au Maroc, dans le cadre de ses Assemblées Annuelles, la Banque Africaine de Développement est consciente des enjeux. La transformation économique demande et exige de l’investissement dans le capital humain, dans les infrastructures et dans les institutions, de sorte à garantir une pleine confiance dans l’économie.
La stratégie de la BAD pour la période 2013 à 2022, traduit donc les aspirations de l’ensemble du continent africain. Elle est fermement ancrée dans une connaissance et une expérience approfondie du chemin parcouru par l’Afrique au cours de la dernière décennie et de la destination à laquelle elle souhaite parvenir au cours de la prochaine.
Pour les observateurs avertis présents dans la ville ocre, ces 48è Assemblées Annuelles de la BAD qui visent à faire le bilan de la Banque et présenter son agenda futur, devraient permettre au continent de réaliser une croissance qui soit plus inclusive et faire en sorte que cette croissance soit durable.
En effet, la BAD doit donc s’appuyer inéluctablement sur le développement des infrastructures l’intégration économique régionale, le développement du secteur privé, la gouvernance et responsabilisation et enfin, la qualification et technologies pour mener son action et améliorer la qualité de la croissance en Afrique.
En mettant en musique sa stratégie décennale, la Banque doit accorder une attention toute particulière aux Etats fragiles, l’Agriculture et sécurité alimentaire et enfin le Genre pour que cette vision de transformation structurelle du continent soit réalisable.