Mis aux arrêts par les forces de police, le mardi 4 juin au matin, Jean Robert Menié, président du Syndicat libre des transporteurs terrestres du Gabon (SYLTG) est sorti de nombreuses heures après son «arrestation arbitraire» avec de bonnes nouvelles pour ses collaborateurs qui l’attendaient de pied ferme.
Lancée le lundi 3 juin par Jean Robert Menié, président du SYLTG, la grève générale de trois jours s’est enfin achevée dans la matinée du 4 juin dernier sur l’ordre de l’homme qui l’avait initiée une semaine auparavant. En effet, alors que les Gabonais s’apprêtaient à vivre le même calvaire que celui vécu en début de semaine, un ordre inespéré de la part de l’initiateur de la grève est venu leur redonner le sourire. Un ordre d’arrêt de la grève que Jean Robert, à l’endroit des transporteurs urbains a lancé en ces : «Je voudrais féliciter l’ensemble des camarades pour le franc succès observé au cours de cette échéance syndicale».
D’un ton sec et assumé, le président du SYLTG a expliqué à l’assistance que la décision d’arrêter la grève faisait suite à un certain nombre de garanties données par «les plus hautes autorités» de la République qui ont dit être conscients des différentes difficultés auxquelles sont confrontés les transporteurs urbains de Libreville et d’Owendo. Notamment les nombreux contrôles et l’abus d’autorité qui en résulte bien souvent. Ainsi, en guise de rappel et dans le but de se faire pardonner des usagers malheureusement victimes, Jean Robert Menié a indiqué que «l’objectif de la grève n’était pas de paralyser le secteur des transports terrestres au Gabon, ni de causer du tort aux populations à qui nous présentons nos excuses, mais de trouver une solution définitive car le racket doit cesser au Gabon et les éléments de la gendarmerie doivent quitter le périmètre urbain».
Par ailleurs, suite à l’arrestation qu’il n’a toujours pas digérée, le président du SYLTG a annoncé : «Suite à l’arrestation musclée dont j’ai été victime, je vais porter plainte car j’ai subi une arrestation arbitraire. On ne peut le tolérer, c’est un abus d’autorité de la part des éléments de la police militaire de la gendarmerie». Une affaire qui est donc loin de son épilogue.