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La Conasysed donne 48H au gouvernement pour sauver les examens

enseignants-greve-gabonLes enseignants membres de la Convention nationale des syndicats du secteur de l’éducation (Conasysed), se sont réunis le 6 juin 2013 en assemblée générale, pour examiner la traduction en actes des différents engagements pris par le gouvernement.

À quelques jours du début des examens sur l’ensemble du territoire national, il a paru nécessaire voir important pour les enseignants membres de la Convention nationale des syndicats du secteur de l’éducation (Conasysed) de tenir une assemblée générale pour évaluer les avancées relatives aux engagements pris par le ministre de l’Education nationale, Séraphin Moundounga, dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants Gabonais.

Après avoir longuement débattu sur les différents points inscrits à l’ordre du jour, le point relatif au retard de payement de la Prime d’incitation à la fonction enseignante (Pife) a été, selon plusieurs membres, le thème phare de la rencontre qui laisse planer une incertitude sur la tenue des examens qui restent.

«C’est une assemblée générale qui a été demandé par la base qui a estimé que le ministre de l’Education nationale nous a manqué de respect en tant qu’enseignant parce que, à cette date, il y a la Pife qui devait être payée à la fin du mois de mai, et nous sommes aujourd’hui au 6 juin, il n’y a eu aucune communication, aucune réaction du gouvernement», a déclaré Alain Mouagouadi à la sortie du conclave.

«Les enseignants sont dépassés parce qu’ils ne se sentent plus considérés. Si nous ne pouvons plus accepter que l’école constitue le moteur du développement du Gabon, mais qu’on essaye l’ignorance», a martelé pour sa part Simon Ndong Edzo, avant d’augurer que «je peux déjà vous dire sans me prononcer à leur place, que si cette Pife n’est pas payé avec les omissions dans un délai de quarante huit heures, je pense qu’il n’y aura pas d’examen».

Tout en s’interrogeant sur l’effectivité du paiement de cette prime de toutes les «tensions», ces enseignants se disent également préoccupés par d’autres points tels que l’augmentation salariale et les problèmes d’effectif pour lesquels ils promettent une forte mobilisation dès la rentrée. «En ce qui concerne la Pife, les enseignants attendent un signal d’ici lundi prochain (10 juin 2013). Je crois que si la prime n’est pas payée, les examens seront simplement boycottés. Parce que les enseignants se retrouveront ici en assemblée générale pour faire le point de ce qui sera décidé pour l’avenir», a indiqué Alain Mouagouadi.

Toute chose qui pousse à s’interroger sur l’état financier du Gabon. Car, il y a trois mois, des négociations entamées avec le Premier ministre, Raymond Ndong Sima, avaient poussé à la suspension de toute velléité de grève. Le non-paiement de la Pife, aujourd’hui réclamée, signifierait-il que Ndong Sima peine à faire délier les cordons de la bourse ? Une situation pour le moins ambigu si l’on tient compte de ce que, joint au téléphone le 6 juin, Fridolin Mve Messa, figure emblématique de la lutte syndicale des enseignants, a laissé entendre qu’il n’y avait pas de grève en perspective et que certains enseignants ont commencé à recevoir des virements concernant le paiement de la Pife.

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