Le siège du Commandement en chef des forces de police nationale abrite, depuis le lundi 10 juin 2013, un atelier d’élaboration et de validation des référentiels des camps, casernes et commissariats. L’activité qui s’achève le 19 juin prochain a pour objectif de mettre en place des mécanismes devant conduire la police nationale à travailler avec les normes internationales, rattraper le retard structurel constaté et remédier à l’état de vétusté des structures existantes.
Cette rencontre dont l’ouverture a été présidée par le commandant en chef de la police nationale, le général Léon Mistoul, en présence du directeur général adjoint du budget, Fabrice Andjoua Bongo Ondimba, s’articulera autour de 4 principales activités. D’abord des communications : «les réformes menées à la police» par le commandant en chef de la police nationale, le «Programme stratégique Gabon émergent (PSGE) et la sécurité publique», par le directeur général adjoint du budget. Ensuite des visites sur les camps, casernes et commissariats afin de s’imprégner de la situation réelle dans ces endroits. S’en suivront des travaux en atelier qui porteront «sur l’élaboration des référentiels des camps, casernes et commissariats». Enfin, les séminaristes procéderont à l’élaboration des termes de référence des sites choisis pour 2013.
Dans son allocution d’ouverture, le général Léon Mistoul, a déclaré que «pour coller aux mutations politiques, économiques et sociales impulsées par les plus hautes autorités de la République, les Forces de police nationale ont tenu à se mettre en phase avec cette volonté pour rattraper le retard structurel constaté et remédier à l’état de vétusté des structures existantes». Se félicitant de cette initiative qui vise à repositionner structurellement la Police nationale, il dévoilé son «ambition constante de diriger une police crédible et performante ; c’est-à-dire, devant évoluer dans un environnement professionnel propre et disposant de ressources humaines imbues de probité morale, équipée, disponible et efficace».
Fabrice Andjoua Bongo Ondimba, le directeur général adjoint du budget, quant à lui, reconnait que le «patrimoine immobilier de la Police gabonaise se trouve aujourd’hui dans une situation critique et alarmante (présence de squatters, bâtiments désuets et inadéquats, etc.)». Cela l’a également amené à dire qu’ «untel état des lieux ne favorise pas l’engouement du personnel, encore moins la performance qu’on attend de vous». C’est conscient de ces manquements, a-t-il précisé, que les ministères du budget et celui chargé de la sécurité publique «ont décidé d’offrir à nos forces de sécurité un environnement de travail moderne et qui intègre les normes internationales en la matière (nouvelles technologies, vidéosurveillance, droits humains, éco-énergies, etc.)».
Au terme de cet atelier qui prend fin le 19 juin prochain, l’on devrait avoir les termes de référence des bâtiments de la Police nationale. Ils permettront d’aligner le patrimoine immobilier de ces Forces de l’ordre sur les normes internationales modernes de l’environnement de travail des policiers et de respect des droits humains. Il devra aussi définir un plan quinquennal des investissements de sécurité, un plan de passation des marchés des dotations de 2012-2013 et un chronogramme des travaux à réaliser en 2013.
Les travaux de cet atelier sont assurés par des agents de la police française, confirmant selon le directeur adjoint du budget, les bonnes relations de coopération entre le Gabon et la France.