La conférence internationale sur le financement des économies de la CEMAC a eu lieu ce jeudi 13 juin en présence du Président de la République gabonaise, président en exercice de la CEMAC, à l’auditorium du tout nouveau siège de la banque centrale à Libreville, inauguré mercredi.
C’est le gouverneur de l’institution financière sous-régionale, l’Equato-guinéen Lucas Abaga Ntchama, qui donné le coup d’envoi de cette conférence qui a lieu dans « un contexte économique mondial dominé par la persistance de la crise, en dépit d’une timide reprise ».
La conférence a tenu à déceler les obstacles au financement des économies dans la zone CEMAC mais aussi à aborder les pistes de solutions ainsi que les réformes susceptibles d’être envisagées.
Trois panels ont permis d’analyser méthodiquement la situation financière de la sous-région : l’accès au financement dans la CEMAC, les expériences étrangères réussies et les réformes institutionnelles, réglementaires et structurelles.
Il faut retenir de ces discussions d’abord que la CEMAC est dans une situation de surliquidité et que, paradoxalement, l’accès aux crédits est suffisamment difficile révélant ainsi « le problème de la mise en relation efficiente des agents économiques à besoin de financement et de ceux à capacité de financement ». Il faut ensuite souligner que les pays de la zone CEMAC ont besoin de s’inspirer de quelques pays ayant brillamment passé le cap de l’industrialisation tels que le Brésil, la Chine, le Maroc et l’Inde. Il faut enfin dire que le climat des affaires dans la sous-région a besoin d’être amélioré et cela implique un « d’engager et/ou de renforcer les réformes institutionnelles, réglementaires et structurelles» nécessaires.
Pour le gouverneur de la BEAC, la croissance pour 2013 pour la zone CEMAC resterait soutenue et supérieure aux 5,6% de croissance mondiale, et cela grâce à un secteur non pétrolier dynamique et une meilleure gestion macroéconomique.