A la faveur d’une assemblée générale, le 11 juin 2013 à Libreville, les membres de la Confédération patronale gabonaise (CPG), structure regroupant les chefs d’entreprises du pays, ont évalué l’exercice 2012 clos au 31 décembre de cette année, mais également apprécié le chemin parcouru au cours des six premiers mois de l’année 2013.

Devant un parterre de chefs d’entreprises, le bureau de la CPG emmené par son président, Henri-Claude Oyima, a assisté à la présentation du bilan moral fait par le secrétaire général de cette organisation patronale, Régis Loussou-Kiki. Son allocution, méthodique, partant de la bonne santé économique du Gabon, marquée par un bon taux de croissance en 2012 ; s’est élargi jusqu’aux actions menées et à venir.

Au sujet de la situation économique du Gabon en 2012, Régis Loussou-Kiki relève que «l’économie gabonaise a été à nouveau bien orientée et a poursuivi un rythme de croissance soutenu». Pour lui, «le produit intérieur brut (PIB) s’est établi à 7,4% en 2012 contre 7% en 2011, traduisant ainsi la bonne tenue de l’activité pétrolière et le dynamisme insufflé par le secteur hors pétrole». L’orateur n’a pas oublié les tensions inflationnistes de cette année, de l’ordre de 2,8% contre 1,3% en 2011.

Revenant sur la CPG, le secrétaire général de la confédération, a souligné que son organisme a fait face, au terme de l’année 2012, à de nombreux enjeux et défis. D’où ses rencontres avec le Premier ministre, le ministre du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique, le ministre de l’économie, de l’Emploi et du développement durable pour discuter des questions inhérentes au développement harmonieux des entreprises, de l’économie nationale dans l’ensemble. Par ailleurs, au cours de ces six premiers mois de l’année 2013, la CPG a enregistré l’arrivée de 38 nouveaux membres portant ainsi le nombre des adhérents à 323 au 31 décembre 2012.

Au titre des résultats obtenus en 2012, Régis Loussou-Kiki s’est réjouit des efforts individuels ou collectifs des membres de la CPG qui ont abouti à la réduction du taux d’impôt sur les sociétés passant de 35 à 30% et 25 %, à l’amélioration de la dette intérieure, entre autres.

Le rapport de ce premier semestre marque aussi l’insatisfaction de certains chefs d’entreprises membres de la CPG qui estiment que le gouvernement ne prend pas significativement en compte les propositions du secteur privé. «Les mutations de l’environnement nous imposent de nous organiser autrement», a-t-il dit avant d’ajouter : «nous devons d’engager le processus de réformes dans une démarche de repositionnement stratégique qui tient compte des mutations opérées par le plan stratégique Gabon émergent tant sur le plan structurel que fonctionnel. Car, qui dit «se réinventer» dit «remise à plat», «refondation», «changement de cap», «remodeler», «repenser», «reconstruire».

On retiendra, au sujet des comptes de la CPG, que la trésorerie est passée de 191 millions à 342 millions en 2012. Les produits s’élèvent à 863 millions contre 710 en 2012. Quant aux projets d’investissement, ils s’élèvent à 40 millions en 2013.

Au terme de cette présentation, les membres de la CPG ont échangé sur les mécanismes, les projets, les moyens à développer pour une meilleure administration de leurs affaires.