Le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, président en exercice de la communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEMAC) a exhorté la Banque des états de l’Afrique centrale (BEAC) )à l’ouverture de la conférence internationale sur le financement des économies des États de l’Afrique centrale, à soutenir la croissance des pays membres de cette organisation sous-régionale par des décisions innovantes.
Ali Bongo Omdimba a appelé la Beac à prendre des décisions innovantes, pour soutenir la croissance des États membres, sans pour autant renoncer à ses missions statutaires.
L’appel du président de la République gabonaise s’appuie sur le rapport des banques centrales à travers le monde, qui soutiennent les réalisations des États dans divers domaines, notamment celui des infrastructures.
La démarche du chef de l’Etat gabonais teint donc compte ’’des faiblesses enregistrées dans les performances de la croissance soutenue des économies d’Afrique subsaharienne traduites par la vulnérabilité des économies qui varient selon l’environnement international et l’insuffisance du financement des économies alors que le système bancaire sous régional demeure en surliquidité’’.
Pour le président Gabonais ‘’c’est une surliquidité qui ne contribue pas au développement des PME pénalisées par un crédit cher et l’absence d’encadrement, en ce sens que cette abondance de ressources ne soutient pas l’économie du logement et irrigue le secteur agricole dont le potentiel dans la sous-région n’est plus à démontrer’’.
En effet, ces performances ne sauraient faire oublier les nombreux défis auxquels sont confrontées, aujourd’hui, les économies de la sous-région et interpellent par la même occasion les Etats membres de la CEMAC.
C’est fort de cette situation que le président Ali Bongo Ondimba a attiré l’attention de l’assistance sur ‘’l’obligation d’apporter des solutions concrètes aux questions soulevées, notamment par la traduction dans les faits du programme économique régional (PER), adopté en 2010’’. Un ambitieux programme reposant sur une exploitation judicieuse des ressources de la sous-région qui devra compter sur des investissements publics-privés conséquents.
Pour sa part, le gouverneur de la Beac, Lucas Abaga Ntchama, est revenu ‘’sur les entraves des financements des économies de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique central (Cemac), en dépit des efforts consentis au cours de précédentes années’’, évoquant l’’es problèmes d’accès aux financements, notamment à moyen et long termes pour les PME, de l’étroitesse du système financier sous-régional, avec pour corollaire la persistance de la surliquidité bancaire ainsi que des insuffisances au niveau réglementaire juridique et de gouvernance’’.
Plusieurs exposés ont, par ailleurs, porté sur l’accès au financement dans la zone CEMAC, les expériences étrangères réussies, les réformes institutionnelles, réglementaires et structurelles. La séance de clôture a été marquée par la restitution des travaux et l’allocution de clôture du gouverneur de la Beac.