Le balbutiement de plusieurs pays africains sur les questions du développement de l’agriculture a été évoqué, dimanche à Libreville lors de la réunion ‘’New York Forum Africa’’ par des opérateurs économique, en présence du ministre gabonais de l’Agriculture, Julien Nkoghe Bekale pour montrer que ‘’les Etats doivent davantage miser sur l’agriculture pour faire face au chômage des jeunes’’.
Le modérateur Albert Sasson, dans son propos introductif, a lancé un vibrant appel pour que ‘’l’Afrique ne rater plus cette deuxième révolution verte’’, expliquant que ‘’l’agroalimentaire crée encore plus de travail que le pétrole’’.
L’ensemble des acteurs qui ont pris la parole ont soutenu l’idée que ‘’l’Afrique peut et doit corriger son retard en matière agricole pour plusieurs raisons’’.
Selon les experts, l’agriculture est une mine d’emplois. Ce secteur génère bien plus d’emplois que les Mines où le pétrole d’autant plus que c’est un secteur vaste et sous exploité en Afrique où il existe plusieurs filières, plusieurs possibilités. Ils ont démontré, au cours de ce forum, que ‘’l’auto-suffisance alimentaire est une arme importante’’.
Mais pour progresser dans l’agriculture, ‘’ il faut nécessairement changer de paradigme’’, a indiqué le ministre gabonais de l’Agriculture’’, en expliquant qu’il faut ‘’amener les populations à comprendre que l’agriculture est une activité économique et commerciale, un ascenseur social, il faut aller vers des révolutions conceptuelles’’.
L’agriculture souffre d’un problème d’image, pour ne prendre que le cas du Gabon’’, a soutenu le ministre Bekale. ‘’C’est une activité salissante qui est très dénigrée, rare sont les parents, bien que qui disposant des moyens, encourage les enfants à faire cette activité’’, a insisté le ministre pour qui la culture de la bureaucratie est très installée dans les mœurs.
Les intervenants sont bien tombés d’accords là-dessus, mais pour eux il faut un leadership de l’Etat assez fort, pour résoudre les différents problèmes qui se posent dans la valorisation de l’agriculture.
Ils ont rappelé que les États africains, qui avaient pris l’engagement en 2003 à Maputo de consentir 10% d’investissement annuellement dans le budget pour le développement du secteur agricole, doivent le respecter si l’on veut changer la donne’’. A ce niveau, cela veut dire qu’investir dans l’agriculture revient à investir dans la recherche, la formation et le développement des infrastructures adéquates.
D’autres explications allant parfois dans le même sens se sont succédé à celle du ministre, lors de ce panel consacré à l’agriculture, notamment l’intervention de Leyth Zniber (ancien PDG, Diana holding et fondateur et président, Iltizam Foundation) qui a soutenu qu’il faut former les jeunes dans les différents domaines qui contribuent au développement du secteur agricole, entre autres, celui de l’eau.