Après une trêve du mouvement de grève, initié le 11 juin 2013, pour favoriser la quiétude durant le New York forum Africa que le Gabon abritait, les agents déflatés de l’Agence de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) ont été reçu, le 17 juin, par le Premier ministre, Raymond Ndong Sima, pour discuter de leur situation.
La décision prise par les anciens agents de l’Agence de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), de solliciter l’arbitrage du chef du gouvernement gabonais, Raymond Ndong Sima, en allant camper pacifiquement devant la primature semble avoir porté ses fruits avec l’invitation de ces derniers, le 17 juin 2013, par celui qu’on qualifie désormais de «pompier des climats sociaux délétères» : le Premier ministre.
Sortis du cabinet du Premier ministre après près d’une heure de discussion, le visage des représentants du collectif des 163 agents réclamant la réhabilitation de leur droit, laissait transparaître de la joie et de l’espoir. «Nous sortons de cet entretien assez satisfait, suite à l’empressement avec lequel le Premier ministre a traité ce dossier. En instance de quarante jours il a déjà engagé toutes les démarches nécessaires pour que ce dossier aboutisse. Nous nous réjouissons et osons croire que d’ici peu de temps nous trouverons satisfaction à nos revendications», a déclaré le secrétaire confédéral chargé des organes de base, Sanisse Mindoumbi, très confiant, visiblement.
Les grévistes de l’Arcep remballant leurs effets après l’entretien avec le Premier ministre.
Initié en février 2012 par le gouvernement dans l’objectif de revoir à la baisse les effectifs pléthoriques de l’institution, le plan social mis en œuvre au sein de l’Arcep ne trouve pas l’assentiment de ces anciens employés, qui relèvent un certain nombre d’irrégularités sur le mode de calcul et la liquidation de leurs droits à travers la mise en œuvre de ce mécanisme.
«Compte tenu de la manière avec laquelle le dossier est traité, nous sommes en train de nous battre pour que la manière avec laquelle les indemnités ou encore le plan social a été mis en place, soit revu selon la proposition que nous avions dû soumettre», a laissé entendre Sanisse Mindoumbi avant de décliner la suite de leur stratégie : «Nous attendons la suite du ministère de l’Economie, nous attendons les conclusions des travaux qui sont en cours, tout ce qui sera présenté à la table du Premier ministre et à partir de ce moment nous reviendrons pour apprécier l’arbitrage du Premier ministre».
Après le compte rendu sommaire des discussions avec Raymond Ndong Sima, livré par les représentants du collectif, l’ensemble des mis au chômage s’est empressé de libérer la devanture de la primature aménagée à leur convenance avec des banderoles et morceaux de tissu pour se faire entendre. Une première étape de gagnée.