Arrivé à Libreville le dimanche 16 juin 2013, le président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Dramane Ouattara, a eu le temps d’assister à la clôture de la deuxième édition du New York Africa, avant de participer en présence du président gabonais, Ali Bongo Ondimba, le lundi 17 juin, à la cérémonie de remise d’enseignes à une promotion d’officiers de l’École d’État-major de Libreville, dont il est le parrain.
Ce stage de renforcement des capacités des officiers a commencé en octobre 2012 avec un effectif de 59 officiers de 18 nationalités dont 5 Ivoiriens. Il entre dans le cadre de la dynamisation des armées africaines, notamment francophones. Parrain de cette promotion, c’est en homme averti et conscient des défis auxquels l’Afrique est appelée à faire face, qu’Alassane Dramane Ouattara a encouragé ses filleuls à plus de vigilance, de courage et de travail.
Se saisissant de cette occasion, il a souligné que les questions de sécurité sont au cœur de l’essor économique du continent africain. Selon lui, le continent «s’affirme de plus en plus comme le foyer de la croissance économique mondiale».
Premier Chef d’Etat à parrainer une promotion de cette école de formation à vocation régionale depuis sa création, le président ivoirien a indiqué que cette formation aura permis aux officiers formés de prendre la «juste mesure de leurs nobles et exaltantes missions» consistant à «défendre les couleurs nationales, à respecter et à protéger les institutions démocratiques».
«Même si cette émergence économique coïncide avec la baisse des conflits armés et avec la progression de la démocratie sur le continent, elle ne doit pas faire oublier» l’existence de nouveaux périls, a-t-il dit à l’endroit de cette élite militaire du continent qu’il a exhorté à s’approprier les «vertus militaires».
«Je vous exhorte à faire vôtres les vertus militaires que sont le sens de l’honneur, la fidélité, le courage et le don de soi», a-t-il indiqué lors de la cérémonie de baptême de cette 12e promotion des officiers de l’École d’État-major de Libreville. «En choisissant ce métier, vous acceptez le risque de sacrifier vos vies pour l’intérêt de vos pays respectifs. Mes chers filleuls, le port de l’uniforme militaire est un sacerdoce», a-t-il dit.
Il a demandé de ne pas oublier l’existence de nouveaux périls que sont le terrorisme, le trafic de drogue, la prolifération des armes, la piraterie maritime et la criminalité transnationale qui menacent d’embraser les sous-régions comme le prouve le conflit au Mali. C’est pourquoi, a-t-il soutenu, ces menaces ne laissent d’autre choix que de renforcer l’intégration sous-régionale et les partenariats stratégiques intra-africains.
En douze années d’existence, l’école, qui constitue un point de rencontre pour les officiers africains de l’espace francophone, a accueilli trois cent vingt-deux (322) stagiaires de diverses nationalités.
Un amphithéâtre d’une capacité de 1600 places, baptisé du nom du Président de la République gabonaise, Ali Bongo Ondimba, a été inauguré lors de cette cérémonie.