Le président de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara a invité, lors des travaux de la deuxième édition du New York Africa (NYFA), tenue à Libreville du 4 au 16 juin, ses pairs à ‘’suivre l’exemple du Gabon qui, depuis trois ans, a lancé une politique d’industrialisation et de transformation locale de certaines de ses matières premières’’ montrant sa préoccupation devant une Afrique qui ne représente que 1% de la production manufacturée mondiale.
Selon le rapport de la conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (Cnuced) publié le 11 juillet 2011, faisant état de certaine avancée, le secteur de l’industrie ‘’demeure modeste sur le continent africain’’. Il ne représente que 10 % de l’économie africaine contre 13 % en 2000.
Le Secours Catholique table sur le développement d’une industrie au service de l’agriculture. Eu égard à ce qui précède, l’invite du Chef de l’Etat ivoirien vers « une intégration africaine et le renforcement des relations commerciales entre Etats » tombe à point nommé.
Le continent souffre, malheureusement, de certains stigmates qui ‘’ lui collent à la peau et repoussent les investisseurs étrangers’’. C’est un environnement risqué, du fait de la forte corruption et des conflits inter ethniques.
Ce sont les entreprises et industries de taille modeste qui décèlent le mieux les opportunités du continent : Mthuli Ncube, économiste en chef à la Banque africaine de développement, estime ‘’qu’un quart du PIB africain (environ 450 milliards de dollars) provient de 65 millions de PME’’. Un chiffre approximatif, dans la mesure où certains travaillent et écoulent dans le secteur informel, poursuit Wall Street Journal.
L’interdiction d’exportation des grumes, décidée en Conseil des ministres du 5 novembre 2009, avait pris effet en janvier 2010 valorisant la transformation locale du bois avec l’exportation des produits ‘’made in Gabon’’ à plus forte valeur ajoutée, dans le cadre de l’émergence d’un ‘’Gabon industriel’’, rappelle-t-on.
Ce qui, d’après la plus haute autorité ivoirienne, Alassane Ouattara, ‘’n’est pas propice au progrès de l’économie du continent’’. Il a, à cette occasion, invité ses pairs à suivre l’exemple du Gabon qui, depuis trois ans, a lancé une politique d’industrialisation et de transformation locale de certaines de ses matières premières.
Aussi, la Société nationale des bois du Gabon (SNBG) obtient, en janvier 2012, un prêt de 8 milliards de FCFA de la Banque de développement des Etats de l’Afrique Centrale (BDEAC), afin de mener le projet de construction du complexe industriel de transformation de bois d’Owendo au Gabon. Une initiative conclue lors de l’atelier de révision du processus de certification du bois qui s’est tenu à Libreville, les 25 et 26 juillet 2012.
Le prêt avait pour objectif d’assurer une commercialisation répondant aux standards internationaux. Il s’est également agi de signer, en 2013, des accords de partenariats volontaires ‘’FLEGT’’ avec l’Union Européenne (UE).