Onze policiers se sont vus retirer, mercredi à Libreville, leurs attributs d’agents des forces de police nationale, au cours d’une cérémonie solennelle organisée à la place d’armes de l’Ecole nationale de police (ENP) d’Owendo, pour coups ayant entraîné la mort, usage des stupéfiants, etc.
Le commandant en chef des Forces de police nationale, le général de brigade Léon Mistoul, a procédé à la révocation d’une dizaine de policiers en présence des officiers généraux, officiers supérieurs et des commandants d’unités.
Les ex-éléments de police Koumba Koumba, matricule police 27/44, Eric Idenguela, matricule police 33/07, Noël Moussouami Koumba, matricule police 41/45, Wenceslas Maganga Maganga, matricule police 86/40, Brice Dimitri Kombe Diramba, matricule police 85/73, Renaud Silver Kassa Nziengui, matricule police 52/43, Joël Edjemba, matricule police 85/43, Claude Martial Allogho Nkoghe, matricule police 85/88, Armel Mavoungou Mavoungou, matricule police 85/06 et Glen Mbandji, matricule police 85/ étaient tous en service à l’Unité spéciale d’intervention et coupables des coups ayant entrainé la mort du jeune Ferreri Ngobounkali Egnala au mois de février dernier.
En revanche, le gardien de la paix L. K, en service à l’Office centrale de lutte anti-drogue (Oclad), a été révoqué pour usage de produits stupéfiants (héroïne) et association de malfaiteurs.
Il est également reproché à ces 11 policiers révoqués plusieurs griefs portant notamment sur la brutalité, l’insubordination, le racket et le meurtre etc. Ils répondront désormais de leurs actes devant les instances judiciaires compétentes en la matière.
Pour le général de brigade Mistoul, ces révocations sont la preuve qu’aucun agent des forces de l’ordre n’est au dessus de la loi. « C’est le lieu de rappeler à tous que nul n’est au dessus de la loi et que l’uniforme que nous portons ne doit pas légitimer les actes blâmables que nous posons dans notre vie quotidienne’’, a indiqué le général dont la ‘’vision de la police dans un pays émergent ne peut s’accommoder des dérives autoritaire et de la compromission du policier’’.
Le général de brigade Léon Mistoul a, par ailleurs, invité l’ensemble des agents des Forces de police à avoir un comportement digne. « Vous, qui êtes encore dans les rangs, je vous invite à changer de comportement, car si jusqu’à présent vous ne vous êtes pas encore fait prendre, sachiez que la chance ne continuera pas à jouer en votre faveur’’.
