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Pourquoi l’Afrique n’organisera pas les JO de sitôt

infrastructure-JOLes chances de voir les jeux olympiques (JO) s’organiser sur le continent africain avant 2024 sont très minces. Si la prestation des athlètes africains est bien souvent peu appréciable, l’avancement des travaux, les infrastructures et la capacité d’accueil dans les pays du continent laissent peu rêveur au regard de l’abandon que subissent certains espaces de jeu après les compétitions majeures.

Même si la règle du milieu veut qu’en 2020, ce soit une des candidatures malheureuses de 2012 ou de 2016 qui organise les prochains JO, donc un pays africain, rien n’est moins sûr pour le continent qui souffre du trop grand manque de confiance de la part des organisations sportives internationales.

Même en prenant le parti de l’arrangement comme pour la Coupe du monde de football en Afrique du sud, en 2010, les JO qui apparaissent comme le plus gros business en termes de rentabilité via le sport, ne peuvent contenter ni les organisateurs ni les comités olympiques internationaux en passant par l’Afrique. Le budget de 5 milliards d’euros consacré par Londres pour l’organisation des JO en 2012 n’est pourtant pas hors de portée de certains pays africains pouvant souhaiter d’organiser à son tour la compétition. Au sens strictement financier, cela est même possible, mais tout réside dans la crise de confiance que le continent a contribué à engendrer et à entretenir. Pour le site d’information, Lesafriques.com, la mise à niveau de l’accueil, le délai de livraison des travaux, les détournements de fonds alloués à ce genre d’évènement sont autant de défauts qui condamnent l’Afrique.

Si le constat est peu reluisant pour le continent, nombre de responsables d’organisations sportives panafricaines telle que l’Association des comités nationaux olympiques d’Afrique (Acnoa), ne se voilent pas la face et conviennent que l’Afrique n’est pas en mesure d’organiser les Jeux Olympiques. Même dans plus d’une dizaine d’années, le continent éprouvera encore de nombreuses difficultés pour supporter un tel évènement où il ne s’agit pas d’un sport unique mais de 28 dont le football, la natation, le canoë et bien d’autres qui nécessitent bien souvent la construction de structures particulières pouvant ne pas servir après la tenue des jeux.

Dans une interview accordée à l’hebdomadaire Jeune Afrique, le Général Lassana Palenfo, président de l’Acnoa ne s’en est pas caché. S’il estime que les pays africains manquent d’infrastructures adéquates, il reconnaît tout de même qu’y penser arrive bien trop tôt pour les Africains.

Pour l’ancien athlète, «2024, c’est un peu tôt pour des olympiades en Afrique. C’est notre souhait, mais c’est difficile. Les JO c’est 28 sports minimum en un seul lieu, dans une seule ville. Il faut bâtir des infrastructures, des hôtels, mettre en place tous les moyens de transports et de communication pour dix ou douze mille athlètes», de plus, les JO nécessitent une réelle promesse en termes de réussite commerciale. Avec le bilan négatif en termes de revenus financiers dans la plupart des pays africains après les compétitions sportives internationales telle que la Coupe d’Afrique des nations (Can) de football, il reste du chemin à faire avant de prétendre aux olympiades sur le continent.

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