Front d’égalité républicaine (Fer). C’est l’appellation qu’à choisi Bonaventure Nzigou Manfoumbi, ex-secrétaire politique de l’Union du peuple gabonais (UPG), pour nommer la formation politique se réclamant de l’opposition qu’il a crée et qui sera portée sur les fonts baptismaux, lors d’une sortie officielle, le 31 août 2013 à Libreville.
A la faveur d’une causerie politique, le samedi 13 juillet 2013 à Kinguélé, quartier populaire de Libreville où il est né, l’ancien cadre de l’UPG, Bonaventure Nzigou Manfoumbi, a annoncé la création de sa propre formation politique. L’annonce intervenait à 24 heures de la commémoration des 24 ans d’existence de l’UPG, parti qu’il a quitté après le décès de Pierre Mamboundou.
Pour Bonaventure Nzigou Manfoumbi, d’ailleurs boudé par les habitants de Kinguélé qui lui reprochent son départ de l’UPG pour créer le Front d’égalité républicaine (FER), il est simplement question de poursuivre l’œuvre entamée par Pierre Mamboundou. Déclinant les motivations qui l‘ont poussé à quitter le navire UPG, il a laissé entendre que, de son point de vue, l’héritage de Mamboundou a pris une autre orientation après son décès en octobre 2011. Ce qui aurait forcé son départ de cette formation politique.
L’ancien cadre de l’UPG et ancien président de la Fédération gabonaise de boxe (Fegaboxe) a déjà des objectifs en vue. La mairie du 3e arrondissement est dans sa ligne de mire et il n’a pas manqué de solliciter les suffrages des habitants de Kinguélé. Estimant être un fils du quartier qui maitrise, selon lui, le quotidien des populations sur lequel il a longuement devisé, il pense être la personne idoine pour les aider à trouver des solutions aux problèmes auxquels ils sont confrontés à l’instar du manque d’eau potable, des installations électriques anarchiques, du manque de logements et tout le bataclan.
En se fondant sur les actions qu’il a mené dans cet arrondissent (un pont de 53 m et des cadeaux remis à certaines populations), il les a invité à se faire massivement enrôler sur les listes électorales et à refuser les appels au boycott, enregistrés par le passé sur plusieurs élections, qui les ont souvent privé de voix.
Pour démontrer son ancrage à l’opposition, Bonaventure Nzigou Manfoumbi qui a édifié son assemblée des questions de biométrie a fustigé le refus du gouvernement d’admettre l’authentification des électeurs le jour du vote et l’interconnexion des informations réalisées dans le cadre de cette biométrie. Dès lors, il a qualifié ce processus de «biométrie tropicalisée».
La partie reste cependant loi d’être gagnée dans cet arrondissement connu frondeur. Ce d’autant que des voix se sont longuement levées pour dénoncer ses multiples volte-face.