Commémorant, le 14 juillet à Libreville, le 24e anniversaire de la création en 1989 de leur parti, les responsables et les militants de l’Union du peuple gabonais (UPG, opposition) ont parallèlement la tenue du premier congrès sans son président-fondateur du 15 au 17 octobre 2013.
Deuxième anniversaire du genre sans la présence de Pierre Mamboundou, président-fondateur, la commémoration du 24e anniversaire de la création de l’Union du peuple gabonais (UPG) a été l’occasion pour le directoire de cette formation politique d’appeler les militants épars à regagner le groupe. Il se trouve, en effet, qu’après le décès de Pierre Mamboundou, l’UPG avait enregistré une guerre de leadership avec, pour dégâts collatéraux, la création de fractions. Toute chose qui a contribué à fragiliser cette formation politique alors présentée comme le chef de file de l’opposition gabonaise.
Après donc cette guéguerre ponctuée de démissions et marquée par l’échec au scrutin législatif de décembre 2011, les responsables de l’UPG entendent recoller les morceaux, repartir sur de nouvelles bases et reconquérir la place qui leur a été ravie pendant un bon moment par l’Union nation (UN), aujourd’hui dissous. Dans cette optique, le secrétaire exécutif de l’UPG, Mathieu Nziengui Mboumba, a annoncé la tenue du tout premier congrès de ce parti les 15, 16 et 17 octobre 2013. Un calendrier en concordance avec la célébration du deuxième anniversaire de la mort de Pierre Mamboundou (15 octobre 2011).
Les assises annoncées visent, selon Mathieu Nziengui Mboumba, deux objectifs : le renouvellement du directoire du parti et la présentation des nouvelles orientations et directives. «Notre premier congrès aura pour mission le renouveau de la direction du parti d’une part, et, d’autre part, notre famille politique se donnera un nouveau cap tout en préservant les acquis de l’Union du peuple gabonais», a-t-il déclaré dans son allocution de circonstance, non sans inviter tous les militants de son groupe à s’engager, chacun, à la réussite de ce congrès.
Le secrétaire exécutif de l’UPG a, en outre, indiqué que les statuts et règlement intérieur et ont été révisés et devront être soumis, dans les prochains jours, à l’attention des militants de toutes les structures qui le valideront en âme, conscience et en toute liberté. Ceci, a-t-il relevé, en conformité avec le climat démocratique devant régner au sein de cette formation.
«Le peuple gabonais et les militants qui se sentent interpellés par notre congrès seront mis à contribution et notre parti aura les moyens populaires d’organiser, de manière souveraine, son 1er congrès, sans aucune manipulation de quelque origine que ce soit», a souligné Mathieu Nziengui Mboumba, faisant remarquer qu’il n’y a qu’une seule et indivisible UPG.
Par ailleurs, les militants ont été invités à se faire enrôler dans la perspective des élections municipales et locales qui approchent. «Nous devons nous appuyer sur tous les acquis de notre mouvement politique pour continuer d’être une force de contradiction positive au Gabon, mais aussi un groupe qui sait proposer des solutions aux problèmes des Gabonais», a encore souligné le secrétaire exécutif de l’UPG.
À travers ce congrès, l’UPG veut mettre de l’ordre dans ses troupes et entamer une préparation des épreuves électorales de 2013, 2015 et 2016, avec des moyens humains, financiers et matériels ainsi qu’une une feuille de route définissant clairement les objectifs et les missions.
