Dieudonné Odounga Awassi, magistrat hors hiérarchie, nommée le 8 juillet 2013 par décret présidentiel, a officiellement pris ses charges le mardi 16 juillet 2013 à la tête de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI), remplaçant à ce poste son homologue Vincent Lebondo Le-Mali, arrivé au terme de son mandat.
Pour poursuivre la lutte contre l’enrichissement illicite, la corruption et autres travers qui minent la route de la bonne gouvernance et de la bonne gestion au Gabon, le magistrat hors hiérarchie, Dieudonné Odounga Awassi, a remplacé, à l’issue d’une cérémonie de passation de charges, Vincent Lebondo Le-Mali.
Cette juridiction dont le nouvel entrant a désormais la charge, composée de magistrats et de membres de la société civile aux profils divers et variés, devrait traiter des actes de corruption active ou passive et de détournements de deniers et biens publics, avec la sérénité requise, afin de mettre un terme à l’impunité et aux comportements déviants. Ceci du fait que les Gabonais attendent depuis plus de 10 ans qu’existe de cette commission, que des têtes de «criminels économiques», entre autres, puissent tomber.
La nouvelle équipe hérite en effet de certains cas ayant déjà été transférés à la Cour criminelle spéciale, structure également attendue depuis de nombreuses années. C’est donc cette Cour criminelle qui rendra justice sur un certain nombre de dossiers instruits et bouclés par l’équipe sortante de la CNLCEI, en tenant compte de la loi du 07 mai 2003 instituant un régime de prévention et de répression d’enrichissement illicite en République Gabonaise.
En attendant cette étape où l’on verra les artisans de la corruption et de l’enrichissement illicite passer devant la barre pour justifier leurs actes, le magistrat Dieudonné Odounga Awassi et ses collègues récemment nommés, après cette passation de service, devront prêter serment, le mercredi 17 juillet 2013 à la salle d’apparat du Palais de justice de Libreville, devant la Cour de cassation.
Chacun des nouveaux membres devront prononcer un fameux serment : «Je jure de servir l’Etat avec fidélité, de remplir avec probité les fonctions qui me sont confiées, d’observer le respect de la confidentialité des déclarations de fortune et de me conformer aux lois et règlements en vigueur notamment ceux en rapport avec la lutte contre l’enrichissement illicite». Ce qui les renverra devant leurs responsabilités et les tâches qu’ils auront à accomplir et pour lesquelles la population attend vivement des résultats.
Les dix personnalités désormais chargées de combattre et de débusquer les fraudeurs et autres corrompus de la nation se subdivisent en deux catégories. D’abord un premier collège comprenant quatre magistrats hors hiérarchie, désignés par le président de la République parmi les magistrats des groupes 6 et 7 : Odounga Awassi Dieudonné (nouveau Président de la CNLCEI) ; Mossalat Mouguengui Mault ; Razingue Jean Baptiste et Ada Avane Fabien. Ensuite un second collège comprenant six membres choisis parmi les personnalités ayant exercé des hautes fonctions et responsabilités dans le secteur public ou privé et connues pour leur probité et leur intégrité. Ces six membres sont : Ekoua Sima Jean Paulin (sur proposition du Premier Ministre, chef du Gouvernement) ; Barrier Alela Jean-Claude (sur proposition du président du Sénat) ; Boudianguela Pierre Guy (sur proposition du président de l’Assemblée Nationale) ; Meviane Francine (sur proposition de l’Ordre des avocats) ; Mombo Samuel (sur proposition de l’Association des établissements de crédits) et Nguia Albert (sur proposition des Associations et des ONG dont l’objet associatif est la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite).
Le Président de la CNLCEI est assisté de deux Vice-président élus par les membres de la Commission, issus l’un du premier collège et l’autre du second collège.