Gabriel Eyéghé Ekomié, sénateur du Komo-Kango cité le 8 mai 2012 devant la Cour criminelle spéciale de Libreville pour assassinat d’une fillette de 12 ans, ne serait pas au bout de ses peines. Incarcéré depuis le 7 juin dernier à la prison centrale de Libreville, il se serait fait extorquer plus de 2,5 millions francs CFA.
Mis en cause dans une histoire de meurtre avec prélèvement d’organes, autrement dit un crime rituel, le sénateur Eyéghé Ekomié, n’avait pas répondu aux convocations du juge d’instruction, entrainant ainsi son incarcération le 7 juin 2013.
A la prison centrale de Libreville où il patiente en attendant son jugement, il nourrirait de grands espoirs d’en sortir avant l’heure. En ce sens que, rapporte l’hebdomadaire Echos du Nord, il aurait fait la connaissance d’un sujet Nigérian, également locataire de «Sans-famille», le célèbre pénitencier de Libreville, qui l’aurait convaincu qu’il pouvait quitter les lieux en un laps de temps assez court, s’il s’offrait l’intercession magico-occulte de son parent super marabout. Un marché conclu.
A ce qui semble, rapporte Echos du Nord, l’accord a été fixé sur un montant de 5 millions francs CFA. La première partie, soit 2,5 millions de francs CFA, aurait été apportée par la femme du sénateur à qui il les avait réclamé. La somme a été remise au duo de Nigérians qui n’attendait que cette occasion pour faire disparaître l’argent sans le résultat promis : le puissant marabout nigérian, présumé parent du taulard de même nationalité, devait obtenir, par le biais d’un sortilège, la libération du sénateur avant le début de son procès. Un fois libéré des mailles de la justice, Gabriel Eyéghé Ekomié devait solder les 2,5 millions de francs CFA restants.
L’espoir de sortir de prison, même par des voies aussi sinueuses qu’absurdes aurait fait perdre tout contrôle au sénateur qui, si les faits sont avérés, montre sa capacité à se laisser berner par le premier venu, et pourquoi pas par le moindre quidam lui promettant monts et merveilles en échange d’organes humains. Suivez notre regard.
Ce qui est certain, c’est que les millions ont disparu et le sénateur continue à ruminer sa colère au fond de sa cellule.
