Le ministre du Budget, Rose Christiane Ossouka Raponda, a ouvert, le 15 juillet à Libreville, les conférences budgétaires animées par les secrétaires généraux des ministères, les directeurs du Budget et de la Fonction publique, les directeurs centraux des affaires financières et les responsables de programmes.
Ces assises doivent permettre de faire le point avant le dépôt du projet de loi des finances de l’exercice 2014 sur la table du Parlement, au plus tard le 15 octobre 2013. «Le chantier de la réforme budgétaire initié il y a quelques années est désormais en phase de concrétisation», a expliqué Yves-Fernand Manfoumbi, directeur général du Budget, relayé par Gabon Matin, soulignant que «sur les 20 programmes identifiés au départ, 17 ont pu élaborer leurs documents budgétaires».
Ainsi, les participants vont examiner par titre les besoins sectoriels respectifs exprimés dans le cadre de dépense à moyen terme, les objectifs sur lesquels se sont engagés les ministères et les demandes de crédits y relatifs. Pour prétendre bénéficier du financement du fonds d’études sectorielles dédié à cet effet, il va falloir d’abord présenter des Termes de référence (TDR), a expliqué le directeur général du Budget.
«La direction dont j’ai la charge, dispose déjà des TDR reçus pendant les conférences budgétaires de l’année passée et qui ont fait l’objet d’une analyse approfondie. En fonction de leur qualité Ils constitueront une première base de données pour les études à financer en 2014», a-t-il poursuivi.
Prenant la parole à son tour, le directeur général de l’Administration et de la Fonction publique, Aimé Brice Sackyss, a rappelé combien la Budgétisation par objectifs de programmes (BOP) avait un impact important sur les modalités de gestion des ressources humaines de l’Etat. «Les ministères ont besoin de disposer des moyens tant humains que financiers pour être capable de rendre compte de leur activité à l’aide d’indicateurs qui mesurent précisément l’atteinte des objectifs. La mise en place des directions centrales des ressources humaines (DCRH) répond à ce souci dont la direction générale de l’administration et de la fonction publique a la charge d’asseoir».
Le ministre du Budget, Rose Christiane Ossouka Raponda, quant à elle, est revenue sur l’importance de passer d’un budget axé sur les moyens à un budget axé sur les résultats, insistant notamment sur la gestion des ressources humaines. «Il faut que cessent les recrutements anarchiques et fallacieux qui, selon ses précisions, pèsent énormément sur le budget de l’Etat», a souligné le ministre, relevant qu’avec près de 80 000 agents et une main d’œuvre non permanente exagérément recrutée, cela coûte un peu plus de 500 milliards de franc CFA à l’Etat. «Ceux qui se rendront encore coupables de recrutement qui est du seul ressort de la fonction publique, répondra de ses actes», a-t-elle prévenu.