Eprouvant déjà d’énormes difficultés à assurer correctement la collecte des ordures à Libreville, Clean Africa, ex-Société de valorisation de valorisation des ordures du Gabon (Sovog), doit maintenant faire face à la grogne de son personnel.
En effet, les agents de la société Clean Africa, ex-Société de valorisation de valorisation des ordures du Gabon (Sovog), observent, depuis le 16 juillet, un sit-in devant leur siège situé dans le 5e arrondissement de Libreville. Un mouvement d’humeur qui intervient au terme d’un préavis de grève, assorti d’un cahier des charges, déposé il y a trois semaines sur la table de la direction générale.
«Le personnel revendique nécessairement les augmentations salariales, l’augmentation de l’ensemble des primes relative aux risques, à la qualité, à l’outillage, à la caisse et à la désintoxication. Nous réclamons aussi une aide au logement et une gabonisation des postes de responsabilité», a expliqué le délégué du personnel de la société, Jean Daniel Emvakame, relayé par Gabon Matin.
Les agents dénoncent aussi l’annonce légale de Clean Africa, «qui aurait dû se faire juridiquement par des documents, donc un avenant à la concession de Sovog qui dit que nous passons à Clean Africa». S’il a reconnu l’aboutissement de plusieurs points contenus dans le cahier des charges comme l’amélioration des conditions de travail, la réhabilitation du matériel de travail, la mise en place et la restructuration des bureaux, Jean Daniel Emvakame a insisté sur le blocage autour de la question salariale.
Selon lui, les dirigeants ne peuvent pas augmenter les salaires des employés étant donné que l’entreprise est en plein changement de dénomination et qu’il y a un certains nombres de documents juridiques à mettre en place avec le nouvel actionnaire : l’Etat gabonais. «Etant donné que la subvention (3,6 milliards de francs CFA) est la même depuis 2010, la revalorisation salariale est exclue par la direction générale, du moins jusqu’à ce que Clean Africa soit complètement mise en place», a poursuivi le délégué du personnel.
En dépit de ces explications, Jean Daniel Emvakame a affirmé que les agents ne reprendront pas leurs activités s’ils n’ont aucune garantie solide de leurs employeurs. Une situation qui, à terme, pourrait avoir des répercussions sur la collecte des ordures à Libreville, qui croule déjà sous les immondices.