Si les choses semblent bien se dessiner pour l’organisation au Gabon du Trophée des champions 2013, des voix et des observateurs se demandent ce que le Gabon gagne dans cette affaire. Le cahier de charges serait trop lourd et pas un franc dépensé de devrait rester au Gabon, indiquent les débats sur divers réseaux sociaux. Kongossa ou vérité ?
Sur les réseaux et autres sites internet, le débat est intense autour de ce match qui réunira le 3 août 2013 à Libreville, les deux meilleures équipes de football de France. Des questions fusent qui demandent, en substance, pourquoi les autorités gabonaises ont accepté ce défi qui implique encore d’énormes dépenses pour son organisation.
Selon des internautes du réseau social Facebook qui citent des informations glanées sur des médias internationaux, l’accord signé entre le ministère gabonais des sports et la Ligue de football professionnel (LFP) stipule, pour ce match d’exhibition, que le Gabon doit «affréter un avion spécial par équipe. Ce qui fait un total de deux avions, aller-retour Libreville-Paris et Bordeaux-Libreville, avec équipages entiers». Le Gabon devra également «prendre en charge la totalité du transport de la délégation de la LFP et rétrocéder les recettes du match à la LFP et aux deux équipes». L’on indique également que le Gabon ne touchera rien en termes de bénéfice de ce match. Les internautes indiquent également que Léon Folquet, le président du Comité olympique nationale aurait déclaré qu’«on ne va pas gagner d’argent, mais ce n’est pas grave. Nous allons tirer profit du match, de sa promotion. L’image du Gabon n’a pas de prix».
Entre temps, fustigent les observateurs, si ces informations sont confirmées, il faudra «payer à la LFP un cachet d’un million d’euros pour ce match» et dépenser entre 1,5 et 2 millions d’euros pour refaire le gazon du stade de l’amitié où se jouera la rencontre, le tout sans omettre l’hébergement de tous ceux qui viennent dans ce cadre avec leur club, entre autres.
Pour certains, ce genre d’événements sont de nature à exaspérer les frustrations déjà existantes et courantes dans le pays et à augmenter les tensions. Or, proposent-ils, cet argent, puisé des caisses des contribuables, devrait plutôt permettre d’améliorer le cadre et le niveau de vie des gabonais. D’où l’invite aux gouvernants de mettre un point d’honneur sur ce qu’ils considèrent comme «les vrais problèmes des Gabonais articulés autour du logement, de l’électricité et de l’eau, de la cherté des produits sur les marchés,… ».