Lauréates de l’appel à projet «l’Afrique au féminin» de Canal France international (CFI) et Canal + Afrique, les réalisatrices Samantha Biffot et Pauline Mvele ont reçu, le 18 juillet 2013, des mains d’Alexandre Cohen, directeur général de la filiale gabonaise de l’opérateur de télévision payante par satellite en Afrique, l’authentification officielle de leur participation à la suite de l’aventure aux côtés des 13 autres impétrantes retenues sur le continent.
Un trimestre, après le lancement du projet «l’Afrique au féminin», a suffi à CFI et Canal + Afrique pour reconnaitre le talent cinématographique féminin gabonais, souvent caché pour multiples raisons. Car, malgré la centaine de candidatures issues de 13 pays d’Afrique francophone subsaharienne, enregistrés au cours de cette période, les Gabonaises Samantha Biffot et Pauline Mvélé ont su plaire aux jurys, de par leurs projets, pour mériter de figurer sur la liste des 15 meilleurs artistes retenues pour la seconde phase.
«Quand nous avons reçu le courrier disant que nos projets ont été sélectionnés, c’était de la joie, surtout qu’on y croyait plus. On croyait ne pas être au niveau des autres candidates de l’Afrique de l’Ouest», ont déclaré les lauréates Samantha Biffot et Pauline Mvélé, encore sous l’émotion.
Selon le directeur de Canal+ Gabon, les deux réalisatrices bénéficieront, tout comme les 13 autres lauréates, de deux formations : une première d’aide à l’écriture se tenant fin juillet en Côte d’Ivoire, et la seconde dédiée au montage qui aura lieu à l’issue du tournage du documentaire.
«La sélection des projets s’est faite sur la qualité des documentaires proposés et avec la manière de les présenter. Mais l’intérêt réside dans le choix des sujets traités. Et pour le cas de nos lauréates, il s’agit d’histoires qui montrent le bon côté de l’Afrique qui œuvre pour son développement», a précisé Alexandre Cohen, le directeur général de Canal+ Gabon, avant d’indiquer qu’«après cette première étape consacrée uniquement à la sélection de projets, c’est au tour de la deuxième étape qui démarre avec deux formations prévues à Abidjan. Ensuite il y aura la réalisation des documentaires et les meilleurs seront diffusés sur les chaines Canal +».
«Moi en tant que directeur de Canal+ Gabon, je suis très heureux et très fier de savoir que deux lauréates gabonaises ont été sélectionnés. Ma joie sera totale quand j’aurais à les diffuser. En attendant le projet se poursuit», a déclaré Alexandre Cohen.
Fondés sur des cas réels, les deux projets documentaires relatent le cheminement de deux Gabonais, convaincus que l’Afrique peut se prendre en main et s’assumer entièrement, contrairement aux préjugés qui lui valent le qualificatif du «continent de tous les maux». Ils sont titrés «Docteur Espoir» pour celui de Samantha Biffot et «The best» pour celui de Pauline Mvélé.
«Docteur Espoir» est l’histoire du Pr Donatien Mavoungou, médecin gabonais reconnu par la communauté scientifique internationale comme étant l’inventeur de l’IM28, une molécule révolutionnaire dans la lutte contre le VIH-SIDA qui inhiberait la réplication du virus. Ce documentaire suit le combat, les obstacles, les exploits du Pr Mavoungou qui montre qu’on peut bel et bien réussir en Afrique à lutter contre ce fléau et que les grandes découvertes peuvent aussi venir d’Afrique. À l’heure où le VIH-SIDA est l’épidémie la plus mortelle en Afrique, les organisations internationales, les fondations de par le monde se mobilisent pour endiguer ce fléau. Cependant, de cette Afrique sous perfusion émergent des hommes et des femmes d’exception qui luttent et réussissent à accomplir des choses extraordinaires.
«The best», pour sa part, est l’histoire d’un trentenaire gabonais spécialisés dans l’informatique et les technologies de l’information, Yoan Anguillet. Après son baccalauréat obtenu à l’âge de 16 ans en 1997, il obtient par voie de concours une bourse d’excellence de la présidence de la République gabonaise, dont le but est de susciter l’émergence d’une élite capable de comprendre les enjeux futurs. Cette aide, lui donnera l’opportunité d’aller étudier dans les meilleures universités américaines : Boston, Massachusetts, Havard, Yale, où il fera des études en sciences informatique et électrique, spécialisé dans l’intelligence artificielle, en sciences de l’éducation, en génie électronique, en réseaux de télécommunication. Pour son mémoire de fin d’études il présente un projet de développement de système qui permet de fournir les ressources éducatives en Afrique. Son projet est élu le meilleur projet de fin de cycle.
Fort de ses expériences acquises, il travaille pendant 2 ans à la Banque mondiale à Washington. Mais contre toute attente il décide de rentrer définitivement au Gabon son pays natal en 2006. Il veut partager et faire profiter à ses compatriotes toute cette somme d’expertise qu’il a acquise aux USA. Il crée donc l’ONG ACTE dont l’objectif est d’améliorer et de dynamiser l’éducation en Afrique, notamment des sciences, mais également de promouvoir l’acquisition et l’utilisation de la connaissance et du savoir-faire des technologies de l’information et de la communication en milieu scolaire.
Filiale du groupe Canal+, Canal+ Gabon dispose de trois partenaires auxquels il vient en appui sur les fonctions supports pour la partie logistique, finance et pour le marketing. Il s’agit des propriétaires des boutiques Canal+, notamment Satellite, Sogadiph et Satelis.
